Education : Dikobougou doté d’une école fondamentale
Au village de Dikobougou, dans la commune rurale de Baguinéda, les populations sont dorénavant dotées d’une école fondamentale. Le nouveau joyau a été construit grâce au partenariat entre l’ONG Asso+, le ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, l’Union européenne. La cérémonie inaugurale s’est tenue le vendredi 30 septembre 2022 au cœur dudit village.
Les populations de Dikobougou s’étaient massivement mobilisées pour l’inauguration de leur école. Le moment longuement attendu a eu lieu sous la présence du président du conseil d’administration de l’ONG Asso+, Mamadou Naman Keïta ; le chef de cabinet représentant le ministre des Maliens établis à l’extérieur, Mohamed Albachar ; la directrice de l’Académie d’enseignement de Baguinéda, Mme Sissoko Rokia Dembélé …Selon le représentant du ministre, la réalisation de cette école s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Appui aux investissements de la diaspora malienne dans les régions d’origine ». Dans le cadre des fonds fiduciaires d’urgence, dit-il, l’Union européenne a délégué à l’Agence française de développement (AFD) la gestion d’un fonds pour appuyer le gouvernement du Mali pour la mise en place d’un dispositif de soutien et de promotion des initiatives de la diaspora malienne. Cela, pour le développement local et l’investissement productif à travers la mise en œuvre dudit projet, a expliqué le chef de cabinet. À ses dires, l’objectif global dudit projet est de promouvoir le rôle joué par la diaspora malienne dans le développement socio-économique et la création d’emplois. Au total, annonce Mohamed Albachar, une cinquantaine de projets ont été, grâce à ce projet, réalisés dans les différents domaines au Mali. Ce projet a permis la construction des écoles, des adductions d’eau dans le pays, la construction des micro-barrages, des centres de santé, des périmètres maraichers, des marchés…Aux habitants de Dikobougou, le chef de cabinet a précisé que la construction de leur école contribuera à la sécurisation des enfants ; à l’amélioration du taux de scolarisation des enfants ; au maintien des enfants et notamment les filles à l’école. La nouvelle école contribuera à la formation des futurs cadres du village et du Mali. Elle soulagera, pour M. Albachar, les parents d’élèves.
Au nom de l’ONG Asso+, Youma Diarra, non moins administratrice financière de la structure, ajoutera que l’infrastructure scolaire est composée de 3 salles de classes, 1 direction magasin, 1 bloc de 3 latrines et 1 cantine scolaire. L’école de Dikobougou a été réalisée pour un montant total de 37 502 431 F. L’ONG Asso+ a investi 3 375 219 F. Quant à Asso+ France, poursuit la dame, son investissement est estimé à 4 125 267 F CFA. La subvention de l’Union européenne à travers l’AFD et le CoDev est de 26 251 702 F. Et la contribution des habitants de Dikobougou est estimée à 3 750 243 F CFA, selon l’administratrice financière de l’ONG. Mme Youma Diarra dit être persuadée que l’exploitation efficace et efficiente de cette école permettra de contribuer à la réduction de la pauvreté. Cela, va-t-elle renchérir, en créant une dynamique de développement socio-économique et scolaire au sein des communautés villageoises de Dikobougou. Le village fait partie des 32 villages de Baguinéda. Lesquels souffrent d’un manque d’infrastructures scolaires. L’école la plus proche du village est à Kasséla, une localité située à environ 4 km. « La construction de cette école avec une cantine scolaire contribuera, selon elle, à augmenter le taux de scolarisation des enfants des hameaux de culture de Diko, Zaban, Siranindo et de Seydou Wèrè, en offrant un meilleur cadre sécuritaire aux enfants ». Pour sa part, la directrice de l’académie de Baguinéda a dit être fière de la construction de cette école. « Les élèves sont là et sont vraiment contents. Parce qu’on m’a toujours dit que Dikobougou n’avait pas d’école. Les élèves prenaient les cours sous des hangars. Nous avions été interpellés. Je n’ai sincèrement pas de mot aujourd’hui », a conclu Sissoko Rokia Dembélé. Et le coordinateur du co-développement Mali, Aliou Barry, de souligner que la richesse d’un pauvre se trouve plutôt à l’école, une meilleure voie d’apprentissage et de réussite pour les enfants.
Mamadou Diarra