Ces derniers jours ont été particulièrement épouvantables pour les habitants de la capitale malienne en raison de la crise d’hydrocarbure sévère que connaît le Mali depuis quelques semaines. Afin de soulager la population, les plus hautes autorités de la transition, en plus de l’escorte militaire de sécurisation des véhicules de transport de carburant, ont instauré plusieurs mesures pour le contrôle, la bonne organisation et la distribution équitable du sésame au niveau des différentes stations-service. Le constat du trafic, le week-end passé, comparativement à celui de quelques jours avant, témoigne de l’impact positif de ces mesures sur l’amélioration de la qualité du service. La circulation semble avoir retrouvé son rythme normal.
Avant le 30 octobre, date de l’arrivée du plus grand convoi de carburant (plusieurs centaines de citernes escortées par les forces armées maliennes), le tiers des véhicules de la capitale malienne était à l’arrêt total.
D’ailleurs, du 30 au 2 novembre 2025, le gouvernement en collaboration avec le Conseil malien des transporteurs routiers a mis en rotation plusieurs bus de transport pour faciliter la mobilité des populations à Bamako.
En plus de cela, des missions mixtes de la DGCC et des forces de sécurité ont été également mobilisées dans la ville pour identifier tous ceux qui s’adonnent à la rétention des produits pétroliers dans le but de les revendre plus cher alors même que le gouvernement a été strict sur le respect des prix en vigueur avant la crise.
Dans les stations mises en service, l’état a formellement interdit de servir dans des bidons et tout autre acte pouvant conduire au désordre et au trouble de l’ordre public.
Des mesures ont été également prises pour accorder une priorité aux véhicules de secours et de transport en commun.
Il a été ajoutée à ces mesures une répartition des stations en fonction de certaines demandes spécifiques. Depuis, la population, très résiliente, s’approvisionne sans beaucoup de contraintes pour vaquer à ses occupations.
Issa Djiguiba
