Burkina Faso : Plusieurs personnes tuées dans des attaques terroristes
Au Burkina Faso, l’armée annonce avoir tué, le mardi 31 janvier 2023, au moins une « quinzaine de terroristes dans une attaque qui a eu lieu dans la localité de Falagoutou, dans la province du Séno, région du Sahel ».Cependant, elle déplore la mort de 12 combattants et un civil. Dans un autre communiqué, le Gouverneur de Banfora a annoncé qu’une quinzaine de corps sans vie ont été retrouvés dans le village de Linguekoro.
« Les unités combattantes stationnées dans la localité de Falangoutou, dans la province du Séno, région du Sahel, ont fait face, cet après-midi du lundi 30 janvier 2023, à une attaque terroriste », annonce l’État-major de l’armée burkinabè dans un communiqué de presse. L’armée annonce que les auteurs de l’attaque sont des « éléments résiduels des groupes armés qui agissaient jadis dans la zone. Lesquels ont entrepris de s’en prendre aveuglément aux populations ».
Dans le document, il demeure clair que l’armée a fait preuve d’anticipation pour empêcher le massacre des populations. Ainsi, indique-t-on, les gendarmes et les VDP ont vaillamment riposté à l’attaque. « Malheureusement, ils en ont payé le prix fort. En effet, le bilan provisoire enregistré fait état de 12 combattants tombés, dont 02 VDP. Un civil a également perdu la vie. Au moins 05 gendarmes ont été blessés et une dizaine d’autres toujours recherchés », déplore l’État-major dans son Communiqué. Cependant, le communiqué précise qu’une « quinzaine de corps de terroristes ont été retrouvés lors des opérations de ratissage qui sont toujours en cours ».
Des corps retrouvés sans vie à Linguekoro
Dans un autre communiqué, le Gouverneur de Banfora a annoncé qu’une quinzaine de corps sans vie ont été retrouvés dans le village de Linguekoro, une localité située dans la province de Comoé. « Des circonstances de ce drame, il ressort que dans la soirée du 29 janvier 2023, deux (02) mini cars couramment appelés « DINA » en provenance de Banfora ont été interceptés dans le village de Linguekoro par des hommes armés », lit-on dans le communiqué du Gouverneur de la zone, le colonel Jean Charles dif Yenapono SOME. Il poursuit en précisant que « les passagers composés de huit (08) femmes et de seize (16) hommes ont été débarqués desdits mini cars. Les huit (08) femmes plus un (01) homme ont été libérés et enjoints de rejoindre Mangodara à pied. Les deux (02) mini cars ont été, par la suite, incendiés et les autres passagers enlevés ».
Selon le Gouverneur, les corps des victimes, présentant des impacts de balles, ont été retrouvés, le lundi 30 janvier 2023, dans les encablures du village de Linguekoro où elles ont été enlevées.
Rappelons que le Burkina Faso fait face, depuis 2015, à des attaques de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique qui ont occasionné des pertes massives en vie humaine des Forces de Défense et de Sécurité, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), de même que les supplétifs de l’armée burkinabè et les civils. Ce qui a contraint des millions de personnes à fuir leur foyer.
Par ailleurs, l’actuel locataire du Palais de Kosyam, le Capitane Ibrahim Traoré a renversé, le 30 septembre dernier, son ancien camarade, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, après l’avoir accusé de ne pas avoir tenu sa promesse de réprimer l’insurrection islamiste qui sévit au Burkina Faso depuis 2015.
Aussi, faudra-t-il rappeler que le gouvernement du Faso avait dénoncé, la semaine dernière, l’accord qui, depuis 2018, régit la présence des Forces armées françaises sur son territoire. Le média d’État burkinabè explique, quant à lui, que dans cette dénonciation faite le 18 janvier 2023, le gouvernement burkinabè donne, selon les termes de l’accord du 17 décembre 2018, un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè. Les forces françaises sont présentes au Burkina Faso depuis 2018 pour, dit-on, aider l’armée burkinabè à combattre les terroristes.
Ibrahim Djitteye