
Les forces de l’ordre algériennes ont empêché, ce vendredi 14 mai dernier, la 117ème manifestation hebdomadaire du mouvement pro démocratique du Hirak. Au cours de cette marche, de nombreuses personnes ont été arrêtées dont des opposants, des journalistes.
La police algérienne a procédé, le vendredi 14 mai dernier, à de nombreuses arrestations de militants, opposants et journalistes. C’était lors de la 117ème manifestation hebdomadaire des vendredis du mouvement pro démocratique du Hirak. Comme à l’accoutumé les militants du mouvement anti régime se sont rassemblés après la prière du vendredi, et un dispositif impressionnant des forces de la police a encerclé la mosquée Errahma, point de départ de la marche, et a dispersé la foule sans ménagement. Des manifestants et journalistes qui s’apprêtaient à assister la 117ème sortie du mouvement anti régime ont été bousculés et embarqués par les forces de l’ordre, ont constaté AFP et des témoins sur place.
Selon un tweet de Reporters sans frontières plusieurs journalistes ont été perturbés dans l’exercice de leur fonction. « Plusieurs journalistes ont été interpellés et empêchés de couvrir la 117ème manif des vendredis du Hirak tandis que d’autres ont été molestés par les forces de l’ordre », lit-on sur le compte tweeter de l’instance en charge de veiller sur les droits des journalistes.
Ce mouvement qui a occasionné le départ de l’ancien Président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika du pouvoir a été déclenché suite à l’annonce de ce dernier de briguer cinquième mandat. Après sa démission, le chef d’État-major Ahmed Gaïd Salah, un de ses plus proches devient le nouvel homme fort du pays. Ce qui ne calme aucunement la contestation, car les contestateurs veulent une rupture totale avec le régime déchu. Ils réclament un régime qui pourra engager des poursuites judiciaires indépendantes contre quelques caciques de l’administration Bouteflika. Malgré l’organisation de la présidentielle qui a conduit Abdelmajid Tebboune à la tête du pays en fin 2019, car selon eux, le président nouvellement élu est un ancien proche de Bouteflika, donc il est compteur de vingt années de « népotisme » et « corruption » dont l’ancien régime à plonger l’Algérie.
Par ailleurs, le dimanche 9 mai 2021, le gouvernement à travers le ministre de l’Intérieur avait annoncé après la sortie improvisé du Hirak du vendredi 7 mai que toute manifestation qui ne bénéficie pas d’une autorisation préalable, qui sera délivrée à la condition que les organisateurs communiquent leur identité ainsi que les horaires de début et de fin du rassemblement sera interdite.
Ibrahim Djitteye