
L’élection présidentielle se déroulera le 04 Décembre 2021 en Gambie. Au total, 22 candidats ont déposé leur candidature. Sur ces 22, 6 candidatures ont été validées par la commission électorale indépendante (CEI) et La campagne débute le 9 décembre.
Selon le porte-parole de la CEI, Makan Khan interrogé par l’AFP, « la plupart des dossiers rejetés ne remplissent pas les exigences constitutionnelles ». Parmi les manquements notés dans les dossiers rejetés, il y figure le non-respect du parrainage par des électeurs.
L’article 47 du code électoral stipule que chaque candidat doit soumettre une liste de parrainage d’au moins 200 électeurs inscrits dans chaque circonscription. Aussi, il ressort que parmi les dossiers qui ont été rejetés, 8 ont été présentés par des candidats indépendants.
Parmi les 6 candidats retenus, il apparaît la candidature du président sortant Adama Barrow du National people party (NPP) et d’Ousainu Darboe du parti démocratique unifié (UDP). Les autres sont : Halifa Sallah de l’organisation démocratique du peuple pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS), Mama Kandeh du Congrès démocratique de la Gambie, ainsi que deux indépendants dont, Abdoulie Ebrima Jammeh et Essa Mbaye Faal.
Aussi faut-il ajouter que le président sortant, Adama Barrow, 56 ans a déclaré officiellement sa candidature à sa propre succession le jeudi. La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 4 décembre démarre cette semaine.
Rappelons que l’élection du 4 décembre sera la première depuis le départ du dictateur Yahya Jammeh. Elle est considérée comme un test de la transition démocratique du pays.
Notons que Yahya Jammeh avait pris le pouvoir en Gambie en 1994 lors d’un coup d’Etat militaire sans effusion de sang. Il a été réélu à plusieurs reprises dans les circonstances controversées jusqu’en décembre 2016 où son pouvoir a été renversé par Adama Barrow.
Après une crise de six semaines qui avait conduit à l’intervention militaire d’autres Etats d’Afrique de l’Ouest, Jammeh était contraint à l’exil en Guinée équatoriale.
Il était reproché à Jammeh d’avoir commis des crimes au cours de ses 22 ans de règne. Il lui est notamment reproché le recours à des troupes de la mort et un viol.
Cependant, l’ancien dictateur a conservé un soutien considérable qui pose la question du maintien de son influence dans le pays de deux millions d’habitants.
Tioumbè Adeline Tolofoudié Stagiaire