Le Comité Technique du Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes s’est réuni, le 09 octobre 2025, au Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC). Objectif : faire le point de la situation des inondations au Mali, coordonner les interventions et planifier les actions à venir. Avec l’enregistrement des nouveaux cas de catastrophe naturelle, le nombre de ménages et de personnes touchées a malheureusement augmenté à travers le pays.
Dans le communiqué publié le 10 octobre, il ressort qu’au cours de la période du 03 au 09 octobre 2025, 03 cas d’inondation ont été enregistrés dans le pays. Ainsi, la situation cumulée depuis le début de l’hivernage à ce jour est de 47 cas d’inondation, 10 cas de foudre et 04 cas de vent violent. Ces évènements ont entrainé 28 pertes en vie humaine, 38 blessés et l’effondrement de 1 237 maisons. Au total, on dénombre 2 751 ménages touchés, soit 20 859 personnes sinistrées à travers le pays. Pour alors minimiser les conséquences des inondations, les responsables en charge de Gestion de Crises et Catastrophes ont fait part que certaines actions demeurent en cours. Il s’agit notamment de la poursuite des travaux de libération des servitudes et lits des marigots du District de Bamako, actuellement dans le marigot de Kalaban Coura et ses embranchements ; de la mobilisation des brigadiers citoyens et des volontaires dans le cadre du projet « les mois citoyens >> ; de la diffusion des messages de sensibilisation sur les radios, à la télévision, dans la presse et via l’application digitale ‘’SOS Sécurité’’. Et de rappeler que les interventions du Gouvernement ont porté sur l’assistance en vivres de 2 355 personnes sinistrées ; l’assistance en non-vivres de 1 689 personnes sinistrées.
Vers la fin des pluies
Selon les spécialistes, la saison des pluies 2025 suit son évolution normale et tire vers sa fin sur l’ensemble du pays, mais elle reste marquée par des activités pluvio-orageuses d’intensité faible à modérée partout, excepté le nord des régions de Tombouctou, Taoudéni et Kidal. Cependant, une baisse d’intensité de ces activités pluvio-orageuses est notée parfois sur l’ensemble du pays. Des quantités importantes de pluies peuvent être enregistrées par endroits. La vigilance reste de mise, car les risques d’inondations existent toujours. La situation hydrologique est, quant à elle, marquée par la poursuite de la montée du niveau dans tous les cours d’eau du Mali. La tendance est caractérisée par des fluctuations des niveaux d’eau consécutives aux fortes pluviométries dans les hauts bassins du Niger, du Sénégal et du Bani. Le remplissage de la retenue de Manatali est effectif, tandis que celle de Sélingué se poursuit normalement. Aussi, ont-ils ajouté, les opérations de lâchers d’eau sont en cours au niveau des barrages de Manantali et de Sélingué. Chose qui se traduira par des montées franches des hauteurs d’eau en aval.
Appel à la vigilance
Face à la problématique, les populations sont invitées à la vigilance et à la mise en œuvre des mesures visant à réduire les risques d’inondation ce, à travers le respect de certaines consignes, à savoir : libérer les emprises et les voies d’écoulement des eaux ainsi que les zones à risque d’éboulement; ne pas s’engager sur une route ou une ruelle inondée à pied comme en voiture: ne jamais s’approcher des berges d’un cours d’eau en crue, ou d’un canal d’évacuation d’eau comme les caniveaux; ne pas s’arrêter sur un pont, que ce soit à pied ou en voiture; ne pas utiliser un pare-soleil à la place d’un parapluie sous un orage; ne pas utiliser le téléphone sous un orage: ne pas toucher aux câbles électriques pour éviter les risques d’électrocution…
Mamadou Diarra
