MEDIASNATION

Homosexualité des mineurs au Mali : Autorités et parents interpellés

Il y a quelques moments, la jeunesse de la commune II de Bamako dénonçait avec force des comportements attentatoires aux mœurs. Des individus malintentionnés  proposaient de l’argent aux mineurs et profitaient des différents déplacements de leurs cibles (filles et garçons mineurs), pour les transformer en homosexuels. Le vaste réseau criminel a pu être démantelé à l’époque, des arrestations suivies des emprisonnements ont été effectués, mais peut-on dire que la pratique est totalement arrêtée de nos jours dans le pays ?

Les pratiques impudiques dont l’homosexualité sont traitées de crimes par le nouveau code pénal qui va bientôt être adopté. Une interdiction qui survient suite à plusieurs faits listés dans le pays. Parmi lesquels figure le cas des individus malintentionnés qui travaillaient d’arrache-pied, il y a des années de cela,  pour convertir les enfants à l’homosexualité. Des dénonciations suivies des manifestations avaient été initiées par des femmes et des jeunes de la commune II de Bamako. Cela, à la suite du démantèlement d’un  réseau criminel en commune II de la capitale malienne. La triste nouvelle a fait l’objet de diffusion via plusieurs canaux de communications. Ce sont les enquêtes menées par les jeunes du groupe ‘’Eveil de consciences’’  qui ont permis de dénoncer ledit réseau criminel. Des explications concernant l’affaire ont été données par les membres du groupe ‘’Eveil de consciences’’. « En commune II, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des gens qui entrainaient les enfants dans l’homosexualité. C’est-à-dire, des lesbiennes et des gays. Nous nous sommes rendu  compte de l’existence d’un réseau qui emmenait les enfants dans une clinique pour leur faire avaler un médicament. À chaque fois que l’enfant réussit à avaler un seul comprimé, il  avait droit à 5000F », indiquait le groupe. Les membres dudit réseau criminel profitaient du chemin de l’école pour l’intégration  des mineurs dans l’homosexualité. Même si certains acceptaient de suivre les pratiquants sans être forcés,  le réseau contraignait d’autres enfants à les suivre. « Notre constat est parti du cas d’un des fils d’une grande-sœur. Nous avons remarqué que le mineur  n’était pas comme les autres. Il était  calme et n’avait pas le comportement qu’il avait auparavant. Nous avons alors mis la pression sur lui pour qu’il dévoile  ce qui n’allait pas chez lui. Il a fini par nous évoquer son problème. Le mineur  nous a souligné  qu’il y a une clinique au grand marché de Bamako, appelée ‘’clinique Soutoura’’ ». Le garçon avait pris le comportement d’une fille. Il n’a pas hésité à donner d’amples explications aux parents. « L’enfant nous a fait croire que les membres de leur association se trouvaient à la clinique Soutoura. Selon lui, à chaque fois qu’un enfant accepte d’avaler un médicament donné par le réseau criminel, il avait droit à 5000F. Ceux qui prenaient deux avaient droit à 10.000 F,  et les enfants qui consommaient trois médicaments avaient droit à 15.000F par jour », déplorait le groupe dénonciateur. La consommation de ces médicaments entraine le dysfonctionnement du sexe des garçons  mineurs, indique-t-on. Le garçon ayant fait ces révélations avait en sa possession une somme de 400.000 à 450.000 F CFA. Le mineur en question avait 16 ans à l’époque et n’exerçait aucun job comme travail. Les jeunes de la commune avaient  saisi le procureur du tribunal de grande instance de la commune II de Bamako. Ce dernier a donné mandat aux jeunes qui ont collégialement mené des enquêtes avec les policiers du 3ème arrondissement. « Certains membres du groupe ‘’Eveil de consciences’’ ont infiltré ceux du réseau criminel. C’est ce qui a permis d’informer les policiers qui ont procédé à l’arrestation de 30 personnes parmi les membres du réseau à l’époque. Les arrestations ont eu lieu au moment où ils s’apprêtaient à une grande réunion ». Les policiers ont ensuite relâché 15 personnes. Ils ont également lâché 3 parmi les 15 autres arrêtés, laissant 12 personnes en prison. Alors que les personnes coffrées étaient des mineurs à l’époque,  certaines parmi les personnes présumées coupables de la situation circulaient sans être inquiétées. Les enfants qui avaient déjà été victimes de cette situation ne dépassaient pas 18 ans. Des filles mineures étaient également concernées. Selon un responsable du groupe ’’Eveil de consciences’’ que nous avons contacté ce lundi 12 septembre 2022, « la pratique homosexuelle continue à présent dans le pays. Le réseau qui s’adonnait à l’enrôlement des mineurs a, de nos jours, quand même changé de lieu ». « Il se pourrait que la pratique se passe dans d’autres localités du pays », a-t-il ajouté. Des explications qui interpellent à la fois les parents des enfants et les autorités du pays.

Mamadou Diarra

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