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3ème édition du Festival Bôdôgôla de Yangasso : des échanges autour de la « décentralisation, vecteur du développement local » - LE PAYS
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3ème édition du Festival Bôdôgôla de Yangasso : des échanges autour de la « décentralisation, vecteur du développement local »

Le vendredi 26 mai dernier, s’est ouvert le Festival Bôdôgôla de Yangasso. Cet événement majeur de la commune qui vient d’être érigée en cercle est à sa 3ème édition. Il est initié par Action Jeunesse-Association Pour l’aide au Développement de la Commune rurale de Yangasso (AJ-ADC). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le sous-préfet de Yangasso, Yaya Togo.

Étaient entre autres présentes à cette cérémonie d’ouverture, les autorités administratives, municipales, coutumières, religieuses de la localité. S’y ajoute la présence de plusieurs organisations du cercle, celle des administrations éducatives des jeunes et des femmes. L’évènement a été également marqué par la participation des autorités municipales venues des communes environnantes. Cette 3ème édition s’est déroulée dans une euphorie totale. La population est sortie massivement pour immortaliser la fête annuelle de la localité. L’événement a été, encore une fois, parrainé par l’ancien gouverneur du district de Bamako, Souleymane Diabaté. Et Mme Sissoko Djarah Coulibaly a été choisie comme marraine. Dans son allocution, le maire de la Commune de Yangasso, Mme Fatoumata Tangara a indiqué que le Festival Bôdôgôla, en dehors de son caractère festif, est de grande taille. Elle trouve que la rencontre promeut la retrouvaille, l’union, la collaboration et l’entraide qui sont sans doute à la base du développement de toute société. « BÔDÔGÔLA, cette expression muette d’éducation qui de par son sens permettait aux jeunes d’une manière générale et singulièrement les jeunes filles de se comporter, de se soumettre aux exigences de la société pour honorer dignement la famille ce jour-ci », a-t-elle laissée entendre.

Aussi, rappelle-t-elle, BÔDÔGÔLA est le protecteur « de nos coutumes, cultures et mœurs. Il contribuait beaucoup non seulement à la consolidation de nos liens de sang de fraternité, de dignité du respect de soi-même et de l’autre, de l’enseignement de la discipline, du respect de nos valeurs ancestrales mais aussi du brassage de nos populations et communautés ». Le président de la commission d’organisation, Me Bakary Dembélé a pour sa part évoqué que le thème choisi cette année est d’une importance capitale. Selon lui, le choix de « la Décentralisation, vecteur du développement local » est un moyen pour expliquer aux festivaliers et populations de la commune le rôle que chacun doit jouer dans le développement local. Ce qui permettra à chacun de reconnaître dans les multiples décisions prises au sein de la collectivité. Aussi, Me Dembélé a lancé un vibrant appel aux ressortissants de Yangasso à s’impliquer davantage dans le processus de la décentralisation. De son côté, le parrain Souleymane Diabaté, ancien gouverneur du district de Bamako a salué cette belle initiative des jeunes qui prospère. Il rappelle que l’évènement de cette année est couplé à l’érection de la commune en cercle. « Quand les populations sont contentes d’une situation (érection de la commune en cercle), il faut reconnaître que la prospérité est en marche », a souligné le parrain.

Outre une conférence-débat sur le thème, la troisième édition a été aussi marquée par des animations culturelles des chasseurs, des Dogons, des peuls, des « Korodougaw », des prestations artistiques, des animations théâtrales, des visites touristiques à Djena et à Sofolosso. Il y a eu un match de Football ainsi qu’une nuit dénommée « Yangasso by night ».

Envoyé spécial à Yangasso Ibrahim Djitteye

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