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Vie chère, insécurité et retour à l’ordre constitutionnel : le langage de vérité du parti CODEM à l’occasion de son 15ème anniversaire - LE PAYS
MEDIASPOLITIQUE

Vie chère, insécurité et retour à l’ordre constitutionnel : le langage de vérité du parti CODEM à l’occasion de son 15ème anniversaire

Créé le 24 mai 2008, le parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM) de l’ex-ministre Housseini Amion Guindo s’est adressé, le jeudi 25 mai 2023 au sein de son siège sis à Sotuba (Bamako), aux hommes de médias à l’occasion de son 15ème anniversaire. Avec à leur tête Souleymane Makambo Doumbia, 1er vice-président, les responsables de la force politique sont revenus sur les sujets dominants du jour.

Avec à sa tête l’enseignant de formation, en l’occurrence Housseini Amion Guindo alias Poulo, le parti Codem célèbre ses 15 ans d’existence cette année. Des festivités ayant importé, la semaine dernière, la tenue d’un point de presse par Souleymane Makambo Doumbia, 1er vice-président du parti. C’était en compagnie de Mamadou Sinsy Coulibaly, l’un des vice-présidents du parti, Allassane Alla, secrétaire général… Dans une déclaration commune, les conférenciers annoncent que la formation politique a été créée le 24 mai 2008 par des jeunes acteurs de développement issus des différentes localités du pays. En dépit de son jeune âge, la Codem est l’un des partis phares sur l’échiquier politique national de nos jours. Après le RPM, l’Adéma et l’URD, elle a occupé le poste de 4ème force politique du pays aux sorties des dernières élections en termes d’élus (conseillers et députés). Or à sa création, indique-t-on, peu d’observateurs de la scène politique malienne croyaient en un parti créé essentiellement par les jeunes en rupture de banc. Ils pensaient plutôt à un effet de feu de paille face à la vieille garde. Mais 15 ans après, la Codem a déjoué tous les pronostics, selon le 1er vice-président. Le parti est présent dans la quasi-totalité des communes du Mali. Son combat résolument engagé vers le vrai changement fait de lui un parti stable, cohérent et constant dans un milieu politique volatile. La fidélité, la mobilisation, la détermination et le sacrifice de ses militants l’ont permis de se hisser au rang des forces politiques respectées et admirées de nos jours, lit-on dans la déclaration. Le parti se dit fier de sa brillante participation aux dernières élections municipales, présidentielles et législatives. « Avec plus de 700 conseillers à la sortie des urnes en 2016 et plus de 1000 aujourd’hui par le biais des adhésions, notre parti est resté constant dans son évolution », rapporte-t-on dans ladite déclaration. « Nous avons occupé la 5ème place avec notre candidat à l’élection présidentielle de 2018. Malgré les vicissitudes de la campagne, nous avons été le choix de plus de 4% de nos compatriotes. La 5ème place arrachée lors de la présidentielle de 2013 et celle de 2018 confirment notre implantation et la crédibilité de notre candidat, Housseini Amion Guindo », ajoute-t-on. Aux dires de Souleymane Makambo, la prise de position et le franc-parler font que le parti est souvent victime de lynchage. Par la voix de M. Doumbia, la formation politique énonce être persuadée qu’elle apportera de solutions plus pragmatiques et fondées sur le concret aux problèmes qui minent le Mali. Il s’agit des solutions ancrées dans le réel, fondées sur les valeurs essentielles telles que le progrès, la justice sociale, la rigueur, le respect de l’homme, la bonne gouvernance…, précise-t-on dans cette déclaration qu’indique que le parti entend restaurer la dignité du peuple malien sans aucun marchandage ou compromission à la sortie de la transition.

Le langage de vérité du parti sur l’insécurité, le retour à l’ordre constitutionnel…

« Dès l’avènement de la transition en 2020, notre parti est resté cohérent et fidèle à sa position clairement ressortie au sein de Jigiya Kura, du Cadre et de l’Appel du 20 février 2023 ». « Pour nous, souligne le 1er vice-président, le retour à l’ordre constitutionnel doit être la priorité de tous les régimes d’exception (transition) ». Selon la Codem, l’initiative d’une réforme constitutionnelle sied normalement à un Président de la République et aux députés. Ni l’un ni les autres n’existant actuellement, il est « évident pour nous qu’il est impossible de toucher à la constitution de 1992. L’actuelle constitution stipule qu’aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire », explique le parti. Quant à la problématique de l’insécurité, la force politique estime que la situation « est loin d’être reluisante sur le terrain ». Puisque la circulation des personnes et de leurs biens est devenue une équation très difficile. La recrudescence des attaques est également devenue, d’après Souleymane Makambo Doumbia et ses collègues, le quotidien dans le nord et au centre du pays. S’y ajoutent les incursions terroristes dans les abords de Bamako. Lesquelles incursions sont source de malaise chez les populations. De nos jours, poursuit-on, l’unanimité est faite autour de la cherté de la vie sur toute l’étendue du territoire, annoncent les conférenciers. Puis de déplorer la cherté des denrées et produits de premières nécessités, voire des délestages intempestifs.

Mamadou Diarra

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