
La quatrième journée de la Semaine nationale de la Réconciliation (SENARE 2025), tenue le 18 septembre à Bamako, a placé l’Approche du Développement conduit par les Communautés (DCC) au centre des échanges. Le panel a regroupé responsables gouvernementaux, intellectuels, société civile et acteurs locaux aux côtés du ministre de la réconciliation, de la paix et de la Cohésion nationale, le général de corps d’armée, Ismaël Wagué.
Un développement pensé, porté et réalisé par les populations elles-mêmes. Telle est la vision soutenue par le panel de la quatrième journée de la Semaine nationale de la Réconciliation (SENARE 2025), tenue le 18 septembre à l’ex-CRES de Badalabougou.
Dans son allocution, le chef du département en charge de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale a souligné que le rôle important de la réconciliation pour le développement durable, la justice sociale et la consolidation de la paix. Tout en réaffirmant la volonté du gouvernement de replacer les citoyens au cœur de l’action publique, le ministre Wagué a souligné que le DCC n’est pas seulement une méthode, mais un instrument de liberté collective, qui permet, selon lui, de recréer la confiance entre l’État et les citoyens. « Les villageois savent ce qu’ils veulent et où ils vont. Notre rôle, c’est de les accompagner, avec des facilitateurs, du début à la fin, pour que leurs projets soient réellement exécutés et porteurs de changements », a-t-il rassuré.
Ce panel a ainsi permis aux différents participants (Responsables communautaires, chercheurs et représentants de la société civile) de faire un diagnostic des défis à la question de développement tels qu’un accompagnement technique durable, un suivi transparent et un financement mieux adaptés aux réalités locales, dans le contexte spécifique du Mali.
Objectif : une meilleure appropriation des politiques publiques, mobilisation des ressources locales et renforcement de la cohésion sociale.
Pour le ministre Wagué : « le développement, c’est d’abord la capacité des personnes à choisir et à agir pour transformer leur vie », a-t-il souligné, citant Amartya Sen, prix Nobel d’économie.
Sur la question de réconciliation, les discussions ont édifié les participants que la réconciliation va plus loin que la simple absence de conflits. C’est pourquoi elle exige un dialogue continu, une compréhension mutuelle et des projets intégrateurs qui produisent des bénéfices tangibles pour les populations. Ainsi, le DCC apparaît comme un outil novateur pour consolider la paix, rapprocher l’État des citoyens et renforcer la justice sociale.
Placée sous le thème « Héritage culturel : facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES », la SENARE 2025 se positionne comme un cadre fédérateur entre culture, paix et développement, dans un Mali en quête de stabilité et d’unité nationale.
Issa Djiguiba