Rôle des tradithérapeutes dans la médicine : Mohamed Fall, le président de la FEMATH fait le point
Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, le Tradithérapeute Mohamed Fall a non seulement parlé de son association, la Fédération Malienne des Associations Thérapeutes Traditionnels et Herboristes du Mali mais aussi de sa carrière professionnelle.
Le Pays : veillez-vous présenter sur vous plait ?
Je réponds à l’identité de Mohamed Fall. Je suis un thérapeute traditionnel, un sortant de l’université Azar d’Égypte. J’ai appris le métier de thérapeute aux côtés de mon père qui fût un grand guérisseur. Aujourd’hui, je traite beaucoup de maladies à la base de nos plantes. Je suis également le président de la Fédération Malienne des Associations Thérapeutes Traditionnels et Herboristes du Mali (FEMATH) dont j’étais parmi les fondateurs.
Pourquoi la FEMATH ?
C’est lors d’une réunion au Burkina Faso en 2001 à laquelle j’ai effectué le déplacement à mes propres fraies pour aller assister à cette grande rencontre. Il y avait le représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS) à cette réunion. C’est ce dernier qui a demandé à tous les États présents de créer une fédération pour canaliser les thérapeutes traditionnels. C’est ainsi, une fois arrivé au Mali, j’ai décidé de créer cette fédération dans mon pays. J’ai demandé à l’OMS d’envoyer une lettre aux autorités maliennes pour qu’il puisse savoir que ce n’est pas quelque chose qui a été décidé dans le hasard. Cela n’a pas été du tout facile car j’ai essayé d’en parler avec les thérapeutes certaines d’entre eux ont accepté mais par contre d’autres ont refusé. Au début année 2002, il y a eu encore une réunion au Zimbabwe à laquelle j’ai été invité. Lors de cette réunion il y avait encore l’Organisation mondiale de la santé, ils ont demandé si toutefois les participants de la rencontre du Burkina Faso ont pu installer les fédérations dans leur pays respectifs. J’ai répondu au Mali, nous avons commencé les démarches mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu gain de cause. C’est pourquoi l’OMS a envoyé une autre lettre à Bamako aux autorités maliennes afin que nous puissions avoir l’autorisation de créer cette fédération. C’est à travers cette demande que l’État a débloqué un fonds pour que nous puissions mettre en place notre fédération. C’est en mars 2002 que nous avons commencé les différentes réunions en écrivant les statuts et les règlements de ce regroupement. Depuis sa création, je suis le président de cette fédération.
Quels sont les avantages de cette fédération ?
Tout d’abord, je tiens à vous dire que notre fédération a beaucoup d’avantages, dont le rapprochement entre les thérapeutes traditionnels et les médecins. Avant, les gens pensaient que nous étions des sorciers mais à travers notre fédération, beaucoup ont compris. Aujourd’hui, nous invités aux évènements organisés par l’État sur la santé.
Quels sont vos objectifs ?
Nous voulons la sante de tout le monde et encore nous voulons la paix entre les thérapeutes du Mali. Que nous soyons unis pour le bonheur et de la bonne santé de tous les maliens.
Quel appel avez-vous à lancez ?
Je demande aux autorités maliennes de redoubler les efforts pour la bonne cause des thérapeutes du Mali, car nous nous sommes toujours en lutte pour les causes des Maliens. Et aux populations maliennes de porter leur confiance aux thérapeutes et ensemble nous allons relève les défis. Aux thérapeutes, je leur conseille d’être responsable de mettre en tête que nôtres crédibilité est en jeu donc à nous de laver notre honneur. Notre fédération est dotée d’un siège auprès de la mairie de médina courra.
Par Adéline Tioumbè Tolofoudié