Pour la rentrée scolaire 2025-2026, le 1er octobre a été officiellement retenu comme date du démarrage effectif des cours sur toute l’étendue du pays. Presque toutes les écoles privées et publiques ont effectivement commencé les cours à cette date. Ce qui n’est présentement pas le cas pour les enseignants et les élèves de Kidal. Une situation due à la fermeture continue des écoles publiques en raison de l’absence des enseignants empêchés de se rendre aux postes.
L’information a été donnée par Abdoulaye Salam Maïga, secrétaire général de la Fédération Nationale de l’Education, des Sports, des Arts, de la Recherche et de la Culture de Kidal (FENAREC-Kidal). C’était à travers une sortie médiatique via laquelle le responsable a souligné que les écoles publiques de Kidal ne sont pas encore ouvertes. « De nos jours, les enseignants de Kidal ne sont pas à leur poste. Ils se trouvent dans d’autres localités du pays. Cette situation s’explique du fait qu’il y a l’impossibilité pour eux d’aller à Kidal par la voie terrestre. Il n’y a pas de route à cause de l’insécurité », a énoncé le syndicaliste, ajoutant, « des groupes armés sont partout. Certains passagers sont arrêtés et dépouillés de tous leurs biens. D’autres sont simplement enlevés ou assassinés sur le trajet ». En clair, le secrétaire général de l’organisation syndicale a précisé ceci : « il est vraiment difficile pour les enseignants d’y aller dans cette condition. Nous avons demandé aux différents responsables scolaires de chercher des moyens pour transporter les enseignants par la voie aérienne ». Et la même source de signaler, « toutes les écoles publiques sont restées fermées depuis le démarrage des cours à nos jours ». Cette même situation s’était produite l’année dernière. Il a fallu l’implication du Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, pour le transport des enseignants en poste à Kidal. « Nous n’avons pas refusé de rejoindre nos postes, mais sollicitons seulement à ce que les enseignants soient transportés par un avion », a ajouté M. Maïga, indiquant que ses militants sont aptes à faire face à toutes les autres difficultés du terrain. Via cette sortie médiatique, le porte-voix des enseignants de Kidal a maintenu que les chemins terrestres, y compris les cours d’eau qui mènent à Kidal, sont dangereux. L’année dernière, a-t-il rappelé, deux enseignants qui étaient en partance pour Kidal ont été enlevés. « Nous sommes des centaines d’enseignants concernés dans cette situation. Certains sont présentement à Bamako. D’autres sont en attente de solution dans d’autres localités », a conclu le syndicaliste.
Mamadou Diarra
