Propos haineux contre Aminata Dicko sur les réseaux sociaux : La CNDH invite l’état à garantir le respect des droits humains
A travers un communiqué signé par son président Aguibou Bouaré, rendu public, le 3 février 2023, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) s’est inquiétée par rapport aux messages de haine relayés sur les réseaux sociaux contre la personne de Aminata Dicko.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) est une organisation chargée d’assurer la protection des Défenseurs des Droits de l’Homme. Cette mission lui a été assignée conformément à l’article 13 du décret n°2020-0087/P-RM du 18 février 2020 fixant les modalités d’application de la loi relative aux défenseurs des Droits de l’Hommes.
A ce titre, la Commission des Droits de l’Homme se dit inquiète par rapport à certains propos véhiculés sur les réseaux sociaux incitant à la haine et à la violence contre les défenseurs des droits Humains, en général et contre Aminata Dicko, en particulier.
Face à ces propos haineux véhiculés sur les réseaux sociaux, la CNDH a décidé d’agir en rappelant l’Etat malien à ses obligations de protéger les défenseurs des Droits de l’homme conforment à l’article 15 de la Loi n°2018-003 du 12 janvier 2018 relative aux Défenseurs des Droits de l’Homme, qui stipule que « l’Etat doit protéger les Défenseurs des Droits de l’Homme, les membres de leurs familles et leurs collaborateurs lorsqu’ils sont confrontés à une situation de risque ou danger dans l’exercice de leurs activités ».
En outre, la Commission Nationale des Droits de l’Homme a également invité les populations, surtout les utilisateurs des réseaux sociaux, à plus de retenue pour la paix durable, gage d’une meilleure condition de jouissance des droits de l’homme. Par la même occasion, la CNDH a aussi interpelé la presse écrite et audio-visuelle à se garder de relayer les messages incitatifs à la haine et à la violence.
À la fin de son communiqué, la Commission Nationale des Droits de l’Homme a réitéré son soutien ferme aux forces de défenses et de sécurité dans leur combat contre le terrorisme dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Notons que ce communiqué de la Commission Nationale des Droits de l’Homme intervient après que plusieurs personnes aient prodigué des propos haineux et des menaces à l’encontre d’une certaine représentante de la société civile qui a tenu des propos devant le conseil de sécurité de l’ONU qui, selon eux est « désobligeants et attentatoire contre les soldats maliens ».
Tioumbè Adeline Tolofoudié