Le Dr. Choguel Kokalla Maïga à son homologue burkinabè : « Nous avons un peuple mobilisé et une équipe solidaire »
Profitant de la visite de son homologue burkinabè à Bamako, le premier ministre malien, en l’occurrence le Dr. Choguel Kokalla a offert, le mercredi, un dîner à son hôte venu pour une séance de travail dans la capitale malienne. Sans détour, le chef du Gouvernement a voulu éclairer la lanterne d’Apollinaire Joachim de Tambela par rapport à la force de la transition malienne et la confiance placée en son équipe par le peuple.
Présent au Mali pour une séance de travail avec les autorités de la transition, le premier ministre burkinabè, en l’occurrence Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela a eu droit, au cours de son séjour à Bamako, à des conseils prodigués par son homologue malien, le Dr. Choguel Kokalla Maïga. Sans détour, ce dernier lui a expliqué comme les populations maliennes ont placé leur confiance en Assimi Goïta, non moins colonel président de la transition. Aussi, Choguel s’est penché sur la solidarité de son équipe autour de lui et du président de la transition. La brouille existant entre le Mali et des partenaires dont la France était prévisible. Le chef du Gouvernement malien l’a dévoilé lors de la visite de son homologue du Faso. « Beaucoup de nos amis qui nous regardent sur les réseaux sociaux le savent. Je l’avais dit depuis 2018 dans un débat, que je ne sais pas si ça aura lieu pendant notre génération ou la génération future, mais que la femme malienne va immanquablement donner naissance à un fils ou une fille du Mali qui va se lever pour restituer à notre peuple son honneur et sa dignité ». « Je crois que tout s’est passé pendant qu’on est encore là, de 2018 à nos jours. C’était prémonitoire en son temps. Certains pensaient que c’étaient des rêves. Mais si ça se réalise, c’est déjà bien », rappelle le PM malien à son homologue. Le difficile combat de la souveraineté retrouvée au Mali est l’un des rêves de Choguel. D’ailleurs, il fait part à son hôte de marque que les grandes choses commencent toujours par des rêves. « Ce que je souhaiterais à mon frère et ami Apollinaire, c’est la cohésion à toute épreuve entre lui et le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré ». En Afrique, dit-il, toutes les grandes causes ont été perdues à cause de la mésentente entre les fils qui sont devant. En terme clair, les personnes choisies pour diriger un même pays finiront par se trahir au profit de leur intérêt et au détriment de celui du peuple. Dans le cas d’espèce du Mali, dit-il, les membres du gouvernement sont là, « je l’ai dit au président de la République que ça me fait plus de 45 ans d’activités politiques intenses sous diverse formes, j’ai toujours rêvé que mon chemin croise avec celui d’un ou des patriotes avec lesquels on peut faire une grande chose pour notre pays ».
Tout ce que le gouvernement de la transition fait ou pose comme acte se passe d’abord par la tête sous le leadership du colonel Assimi Goïta. « Parce qu’on a une équipe en acier. On a un peuple mobilisé qui, le 14 janvier 2022, a manifesté son soutien aux autorités de la transition suite aux sanctions illégales, illégitimes et inhumaines imposées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA » .C’est pour cela que la transition a choisi cette date comme une date de la souveraineté retrouvée au Mali. « Parce que les Maliens sont sortis plus jamais dans leur histoire, alors qu’on pensait les intimider, pour soutenir le gouvernement et le Président de la transition ». A Apollinaire, Choguel rapporte que la transition malienne a une équipe robuste au service du peuple. « Nous avons une équipe solidate. Chaque ministre joue pleinement son rôle dans l’équipe, a-t-il dit ». Il poursuit et précise d’ailleurs que les femmes ministres de la transition sont des amazones. Elles le sont, compte tenu des rôles et places qu’elles sont en train de jouer au sein du gouvernement, fera-t-il savoir à son homologue burkinabè. Puis d’ajouter que « notre gouvernement marche comme un tout »
Mamadou Diarra