Gestion des conflits locaux au Mali : La synergie d’action de la médiation institutionnelle et traditionnelle porte des fruits sur le terrain
Dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour la prévention et la gestion des conflits locaux au Mali, le Réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRADE) et le bureau du vérificateur général avaient décidé de faire une synergie d’actions sur la question en mois de mars 2022. Le mardi 17 janvier dernier, avec la société civile, ils ont évalué ensemble l’implication des légitimités traditionnelles dans la gestion des conflits locaux. Du point de vue de ces acteurs, cette fédération de la médiation institutionnelle et traditionnelle porte déjà ses fruits sur le terrain.
Le mardi 17 janvier 2023, selon la radio onusienne, Mikado, une soixantaine de notables, de membres du Réseau des communicateurs traditionnels (RECOTRADE) et de la société civile se sont réunis pour échanger sur l’implication des légitimités traditionnelles dans la gestion des conflits locaux. Deuxième du genre, après celle du mois de mars 2022, cette rencontre, organisée par le bureau du Médiateur de la république vise à consolider la synergie d’action entre la médiation institutionnelle et la médiation traditionnelle pour venir à bout des conflits locaux au Mali.
Lors de la deuxième rencontre du genre tenue, le mardi 17 janvier, les acteurs se sont réjouis des fruits de cette démarche sur le terrain. « L’impact d cette initiative sur le terrain est déjà palpable. Elle se concrétise aussi par la réalisation une synergie d’actions entre les délégués territoriaux du médiateur de la république de Kayes jusqu’à Gao qui travaillent de concert déjà depuis la tenue du premier cadre d’échanges en mois de mars 2022, et qui ont permis à ces deux acteurs qui évoluent sur le terrain de circonscrire ou de résoudre pas mal de cas significatifs» a indiqué le conseiller juridique du médiateur de la République, M. Ousmane Bah.
Pour Chen Chirfi Haïdara, notable de la région de Tombouctou, « cette rencontre est d’une très grande portée parce qu’elle permet de créer les outils d’une meilleure communication entre la médiation institutionnelle et la traditionnelle ».
En effet, tout en mettant l’accent sur la valeur et l’importance des autorités traditionnelles dans les milieux locaux, Haïdara souligne que l’initiative puisse prévenir les conflits. « Les autorités traditionnelles représentent une espèce d’interface entre les populations » a-t-il soutenu tout en rappelant qu’elles sont également très écoutées. Une chose qui permettra selon lui, de s’engager facilement dans le processus de prévention des conflits.
Il faut noter qu’il s’agit pour les deux entités d’améliorer leur communication afin de réduire les différents conflits dans les régions et par ricochet, servir de levier pour mieux coordonner la médiation institutionnelle et traditionnelle
Issa Djiguiba