
La Mairie du District de Bamako a officiellement lancé, le 7 janvier, la campagne annuelle de vente des vignettes pour les engins à roues. Avec des tarifs variant entre 1 500 et 12 000 francs CFA selon le type de véhicule, cette opération vise non seulement à régulariser les usagers de la route, mais aussi à renforcer les finances publiques.
Depuis le début de la campagne, une affluence notable est observée à l’hôtel de ville. Les motocyclistes, conscients des échéances, se pressent pour acquérir leur vignette. « C’est une obligation citoyenne de contribuer aux ressources de l’État », estime Fodé Sangaré, un usager venu se procurer le document.
En revanche, pour Diakaridja Diarra, ce système reste sous-exploité. « Malgré le nombre impressionnant de motos en circulation, les recettes annuelles peinent à atteindre les 500 000 vignettes vendues », souligne-t-il, faisant écho aux propos d’Aguiza Zouledeini Maïga, percepteur à la Mairie.
Consciente de cette faiblesse, la Mairie du District, sous la direction de Balla Traoré, président de la délégation spéciale, a pris des mesures pour améliorer le processus. L’objectif est d’accroître significativement le taux de conformité des usagers à travers un suivi rigoureux et une meilleure organisation des contrôles.
Pour obtenir une vignette, les propriétaires d’engins doivent présenter soit leur ancienne vignette, soit un justificatif d’achat de leur véhicule. Ce processus vise à simplifier les démarches et à encourager un maximum d’usagers à se régulariser.
Les motocyclistes ont jusqu’au 31 mars pour se conformer à cette obligation. À partir de cette date, des contrôles stricts seront menés sur toutes les routes de Bamako. Ceux qui seront pris en défaut s’exposeront à des sanctions prévues par la réglementation.
Ce renforcement des contrôles traduit la volonté des autorités locales de lutter contre l’évasion fiscale et de sécuriser les recettes municipales, essentielles pour le développement du district.
Ibrahim K. DJITTEYE