Après le Dialogue Inter-Maliens : Ousmane Issoufi Maïga a la lourde tâche de proposer une charte pour la Paix au Mali
Le Président de la Transition du Mali, le Col. Assimi Goïta a créé, fin juin dernier, la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Avec en tête l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, celui même qui avait en charge, l’organisation du Dialogue Direct Inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation nationale, cette commission d’une cinquantaine de membres dont 46 experts, un rapporteur général et un rapporteur général adjoint a (02) deux mois pour fournir son rapport sur l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation au Mali.
Suite logique du Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation nationale, le Mali aura très bientôt une nouvelle charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le président de la transition, le Col. Assimi Goïta a créé et nommé en fin du mois de juin dernier, les membres de la commission de rédaction de l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation au Mali. C’est une cinquantaine d’hommes et de femmes experts dont l’honneur, la dignité et le sens élevé de responsabilité surtout envers les questions de paix et réconciliation ne font aucun doute. Après la réussite du Dialogue inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation, le président de la transition, le col. Assimi Goïta a renouvelé sa confiance à l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga pour produire, dans un délai de deux mois, un rapport sur l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale fortement attendue au Mali.
Le président a pour mission spécifique de planifier, diriger et coordonner le travail des membres qui doivent élaborer les notes techniques, les documents d’informations et toute autre tâche de la commission.
Au nombre d’une cinquantaine de membres, le décret présidentiel laisse une possibilité à la commission de faire recours à toute autre personne ressource pour fin d’enrichir et parfaire son rapport. Au-delàs de cette large marge de manœuvre, le décret instruit à la commission de consulter toutes les forces vives de la nation pour l’élaboration d’un document qui ne souffre d’aucune insuffisance.
« La commission d’élaboration de l’avant-projet de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale est chargée d’élaborer l’avant-projet de texte de la charte devant constituer le document de référence pour toutes initiatives, actions et activités qui concourent à la sécurité, à la paix, à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre ensemble au Mali » note expressément le décret de création de la commission. C’est dire que la charte pour la paix et la réconciliation nationale, après son élaboration, sera le document de référence pour toutes les initiatives, actions et activités concourant à la sécurité, à la paix à la réconciliation et au vivre ensemble au Mali.
Selon des observateurs la rédaction d’une charte nationale pour la paix et la réconciliation est indispensable pour le retour du vivre ensemble au Mali.
Dans le contexte de l’insécurité profonde nourrie par l’échec d’initiatives importées pour résoudre cette crise, le Mali avait urgemment besoin de se réapproprier du processus de construction de la paix. C’est dans ce cadre qu’a été initié le dialogue inter-Maliens pour la Paix et la réconciliation nationale dont la phase nationale s’est tenue le 6 mai dernier au CICB. Une nouvelle démarche qui a permis aux Maliens de se parler sans intermédiaires, voire sans aucune pression sur les différentes parties prenantes.
L’élaboration de cette charte est une suite logique de cette assise nationale marquant ainsi un autre pas géant dans la marche du Mali pour la paix et la réconciliation.
Issa Djiguiba