
Le Général de Corps d’Armée Malick Diaw, Président du Conseil national de Transition a procédé, dans l’après-midi du lundi 6 octobre, à l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2025 du CNT pour l’exercice 2026. La cérémonie, tenue dans la salle Djeli Baba SISSOKO du centre international de conférences de Bamako, a été émaillée par la présence d’éminentes personnalités nationales et étrangères, dont le Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, les présidents des organes législatifs du Niger et du Burkina Faso… Occasion pour le président de mettre l’accent sur la quintessence de l’évènement d’envergure nationale.
L’ouverture solennelle de la session d’octobre, dénommée session budgétaire du Conseil national de Transition pour l’exercice 2026, s’est tenue avec brio le lundi dernier. Dès sa prise de parole, le président de l’organe législatif a rassuré les personnalités : « Cette session, la plus cruciale de notre calendrier parlementaire, engage la Nation toute entière. Elle touche le cœur même de la vie de l’État, la gestion de ses ressources, la définition de ses priorités, et l’allocation de ses moyens d’action ». À cet effet, a-t-il poursuivi, les membres du CNT ont un devoir de mémoire avec la glorieuse histoire commune du pays, un devoir d’union face aux multiples défis, une obligation partagée de bâtir un espace communautaire stable et prospère pour les générations futures. « Oui ! nous sommes désormais dans l’obligation d’avancer avec cette réalité, celle d’une confédération qui a choisi sa voie, tout en nous choisissant pour parler d’une seule voix et construire un sahel prospère », a-t-il indiqué aux Peuples de l’AES. Selon lui, le débat budgétaire revêt une dimension hautement stratégique. Il s’agira, pour le CNT, de bâtir un budget réaliste, rigoureux et orienté vers des résultats qui répondent aux aspirations profondes du peuple. Cela, en matière de relance économique, de renforcement de la sécurité intérieure, de la stabilisation institutionnelle, de la mise en œuvre de réformes structurelles majeures. Ainsi, va-t-il souligner, les orientations de la politique budgétaire pour 2026 sont définies sur la base des perspectives macroéconomiques, des engagements pris par le Gouvernement ainsi que des priorités des politiques publiques définies dans le Plan d’Action du Gouvernement 2025-2026, conformément à la Vision « Mali kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » et sa Stratégie Nationale pour l’Emergence et le Développement Durable 2024-2033. Ces documents adoptés en janvier 2025 demeurent le cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement du Mali. Et le Général de Corps d’Armée de soutenir que l’adoption de ces documents marque une étape décisive dans le processus de construction du Mali nouveau tant espéré qui a cristallisé les attentes légitimes des citoyens pendant de longues années. Cette nouvelle vision trace, selon lui, un chemin du développement à l’horizon 2063 et marque des options fortes qui élèvent les ambitions du pays vers l’indépendance économique et financière, la souveraineté et l’émergence économique, ce, au regard de ses potentialités et opportunités économiques.
CNT, une institution de mise en œuvre de la vision gouvernementale
Au cours de cette session, il revient aux membres du CNT d’être des acteurs de la mise en œuvre de la Vision « Mali Kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » et la Stratégie Nationale pour l’Émergence et le Développement Durable 2024-2033. Le Président du CNT l’a clairement instruit. C’est dire que le budget qui « nous est soumis devra répondre à ces défis. Voilà pourquoi notre session ne doit point se limiter à enregistrer des chiffres, à les équilibrer. Elle doit plutôt être un moyen sûr qui transporte les engagements de la Transition avec ses principes de transparence, de bonne gouvernance et de justice sociale », a plaidé M. Diaw.
Une dizaine de projets de loi sur la table
Outre la loi de finances 2026, une dizaine de projets de loi sont déjà inscrits dans le tableau de saisines du CNT. « Nous attendons sûrement d’autres dépôts. En plus des projets et propositions de lois, nous aurons, conformément au Règlement intérieur, à examiner les différents rapports de contrôle de l’année 2024, de l’exécution du budget du Conseil national de Transition, élaborés par la Commission de contrôle », a signalé Malick Diaw. Aussi, les membres auront à débattre du rapport annuel de la Commission nationale des Droits de l’Homme sur la situation des droits de l’Homme au Mali en 2024. L’occasion a été mise à profit pour rappeler quelques actualités phares du pays, notamment la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du pays, le rapport entre le Mali et l’Algérie, l’insécurité dans le sahel…
Mamadou Diarra