
Le Comité Technique du Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes s’est réuni, le 02 octobre, au Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC). Objectif : faire le point de la situation des inondations au Mali, coordonner les interventions et planifier les actions à venir. Par la même réunion ordinaire, les responsables ont fait le point du nombre de ménages et personnes touchés par les intempéries, du début de l’hivernage à la date de la publication de l’information.
Ainsi, dans ce communiqué publié le 3 octobre, il en ressort l’absence du nouveau cas d’inondation, de foudre et d’effondrement au cours de la semaine du 24 septembre au 01 octobre 2025. À cet effet, le cumul de la situation depuis le début de l’hivernage à cette date de réunion est de 44 cas d’inondation, 10 cas de foudre et 04 cas de vent violent à travers le pays. Ces évènements ont entrainé 24 pertes en vie humaine, 35 blessés et l’effondrement de 1 237 maisons. Au total, apprend-on du communiqué, 2 680 ménages ont pu être touchés, soit 20 574 personnes sinistrées. Pour sa part, le Gouvernement rassure être à pied d’œuvre pour porter assistance aux populations affectées. Pour alors minimiser les conséquences des inondations, des actions ont été recommandées aux populations victimes. S’agissant de la poursuite des travaux de libération des servitudes et lits des marigots du District de Bamako ; la mobilisation des brigadiers citoyens et des volontaires dans le cadre du projet « les mois citoyens » ; la diffusion des messages de sensibilisation sur les radios, à la télévision, dans la presse et via l’application digitale SOS Sécurité. La saison des pluies 2025 suit son évolution normale sur l’ensemble du pays. Elle reste marquée par des activités pluvio-orageuses d’intensité faible partout, excepté le nord des régions de Tombouctou, Taoudéni et Kidal. Cependant, les responsables annoncent constater une baisse d’intensité de ces activités pluvio-orageuses parfois sur l’ensemble du pays. Et de préciser que des quantités importantes de pluies peuvent être enregistrées par endroits.
Des risques d’inondation
« La vigilance reste de mise, car les risques d’inondations existent toujours. La situation hydrologique est marquée par la poursuite de la montée du niveau dans tous les cours d’eau du Mali. La tendance est caractérisée par des fluctuations des niveaux d’eau consécutives aux fortes pluviométries dans les hauts bassins du Niger, du Sénégal et du Bani », ont-ils souligné, ajoutant que des opérations de lâchers d’eau sont en cours au niveau des barrages de Manantali et de Sélingué, ce qui se traduira par des montées franches des hauteurs d’eau en aval, dont les populations riveraines des fleuves Niger et Sénégal sont invitées à prendre les dispositions idoines pour éviter tout désagrément. À la date du 1er octobre 2025, il existait des risques modérés liés au débordement des cours d’eau. Quant aux marigots naturels de Bamako, ceux-ci réagissaient aussi aux fortes pluviosités pouvant provoquer des crues éclaires par endroits le long desdits marigots. En la matière, les seuils d’alerte des stations de Bamako et Kayes sont dépassés respectivement de 10 cm et 3 cm.
Des consignes à respecter
De nos jours, les populations sont invitées à la vigilance et à la mise en œuvre des mesures visant à réduire les risques d’inondation. Cela, via le respect de nombreuses consignes, à savoir : libérer les emprises et les voies d’écoulement des eaux ainsi que les zones à risque d’éboulement; ne pas s’engager sur une route ou une ruelle inondée à pied comme en voiture: ne jamais s’approcher des berges d’un cours d’eau en crue, ou d’un canal d’évacuation d’eau comme les caniveaux: ne pas s’arrêter sur un pont que ce soit à pied ou en voiture: ne pas utiliser un pare-soleil à la place d’un parapluie sous un orage: ne pas utiliser le téléphone sous un orage; ne pas toucher aux câbles électriques pour éviter les risques d’électrocution…
Mamadou Diarra