
La quatrième édition de la Semaine nationale de la Réconciliation (SENARE 2025) a mis en lumière, le 19 septembre, le rôle central des femmes dans la consolidation de la paix. Organisé à l’ex-CRES de Badalabougou, le panel consacré au thème « Femme : vecteur de paix et de réconciliation » a souligné que la femme est indispensable dans tout processus de paix et de réconciliation.
Lancée le 15 septembre par le Premier ministre, le général de Division Abdoulaye Maïga, sous le thème « Héritage culturel : facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES », la quatrième édition de la semaine nationale de la réconciliation a mobilisé plusieurs départements ministériels.
Ainsi, l’activité du 19 a été Co organisée par le ministère de la Réconciliation et celui de la Promotion de la Femme, de l’enfant et de la famille. Il s’agissait en effet de donner la parole à des spécialistes issus de divers horizons sur le rôle important que peuvent jouer les femmes dans la recherche et la consolidation de la paix et de la réconciliation au Mali.
Les échanges ont également mis en avant les défis persistants : faible représentation des femmes dans les instances de décision, accès limité aux ressources et violences basées sur le genre.
Si le Colonel Oumou Diarra a rappelé la place historique des femmes dans les médiations traditionnelles et modernes, y compris au sein des forces de défense et de sécurité, l’avocate Me Kadidia Sangaré a, pour sa part, plaidé pour un cadre juridique plus solide afin de garantir et valoriser leur participation dans les processus de réconciliation et de cohésion sociale.
Malgré les obstacles soulignés, les participants ont félicité les acquis notables des femmes dans tous les domaines de la vie de la nation, tels que l’entrepreneuriat féminin, la mobilisation communautaire et l’éducation des filles même si un renforcement l’inclusion et de soutien des initiatives locales reste toujours à l’ordre du jour.
S’inscrivant dans un programme plus large qui marque la 4ᵉ édition de la SENARE, cette semaine est riche d’activités éducatives, culturelles et solidaires, voire de prières collectives à la Mosquée et à l’Église à Bamako et à l’intérieur du pays. Pour les plus hautes autorités de la transition, cette édition rappelle que la paix ne peut être durable que si elle s’appuie à la fois sur les valeurs culturelles partagées et sur l’implication active de toutes les composantes de la société, en premier lieu les femmes.
Issa Djiguiba