
Pour présenter les résultats issus du projet ‘’Défi Education des Filles’’, une session de partage des données s’est tenue, le jeudi 18 septembre, dans les locaux de l’hôtel Radisson Collection de Bamako. C’était sous la houlette de M. Mehidi Diakité, ambassadeur, directeur Amérique, non moins représentant du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali, Abdoulaye Diop. Il était accompagné de Mme Suzane Loucherd, directrice principale chez Alinea international, Mme Doucouré Bodo Soumaré, conseillère technique au sein du ministère de l’Education nationale…
Financé par Affaires mondiales Canada à hauteur de 12 millions de dollars, ce projet a une durée de cinq ans (février 2020 à décembre 2025). Ainsi, sa mise en œuvre permet de contribuer à l’amélioration globale de la demande, de l’accès et de la rétention des filles, mais aussi des garçons dans les programmes d’éducation formelle et non formelle. Cela, ont expliqué les organisateurs, au niveau des communautés affectées par les conflits. De par l’initiative, il s’agira alors de changer les normes sociales préjudiciables et autres obstacles affectant l’éducation des filles ce, en termes de demande, d’accès et de rétention ; favorisant un dialogue communautaire sécuritaire, élargi et inclusif. Augmenter et bonifier l’offre de parcours éducatifs formels et non formels en prenant en compte le genre, voire en offrant un apprentissage de qualité dans un environnement sûr pour les filles et les garçons non scolarisés et déscolarisés en font également partie de ces objectifs. Le projet ‘’Défi Education des filles’’ est mis en œuvre par l’Alinea international en collaboration avec plusieurs partenaires. Il vise à atteindre un résultat ultime, celui d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour les filles vulnérables dans les zones affectées par le conflit au sein des régions de Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou.
Des résultats atteints
Partant des données fournies, il ressort que ce projet a permis de contribuer à l’employabilité des jeunes non scolarisés et déscolarisés précoces. Ainsi, 7 nouveaux programmes de formation des CAF ont pu être élaborés pour favoriser l’alphabétisation par l’apprentissage des métiers porteurs d’emploi. En la matière, 455 jeunes filles ont bénéficié de formations professionnelles ; 381 autres ont été insérées dans les métiers de leur choix. Quant à la contribution à l’amélioration du maintien à l’école, 1415 élèves dont 1310 filles ont bénéficié du suivi de 85 femmes mentors. 632 enseignants dont 229 femmes ont bénéficié des formations sur des modules spécifiques. 3696 élèves dont 2624 filles ont bénéficié des cours de rattrapage. S’y ajoutent les 6418 élèves dont 3 150 filles qui ont bénéficié de l’assistance alimentaire à travers les cantines. Grâce à ce projet, 2991 enfants dont 1978 filles ont été réinscrits à l’école à travers des séances de sensibilisations communautaires ; 1323 enfants dont 739 filles déscolarisés et non scolarisés ont pu être formés dans 45 centres PAA puis transférés dans le système classique. 22 093 775 F CFA d’épargne ont été mobilisés par 3693 parents d’élèves dont 3643 femmes organisés dans 166 groupes SLIC pour le financement des AGR….
Le satisfécit des responsables
Dans son discours, Mme Suzane Loucherd a estimé que cette session est d’une grande importance. Elle permet, selon elle, de se conformer à l’obligation de rendre compte aux autorités désignées ainsi qu’aux autres parties prenantes des progrès enregistrés, de même que des difficultés rencontrées et des moyens d’y remédier. Aussi, elle offre l’opportunité d’en tirer des apprentissages et de générer des actions pour bonifier les interventions à venir. Et la directrice principale chez Alinea international de rassurer qu’elle(session) promeuve l’amélioration de la prise de décision éclairée, la diffusion des connaissances pour un impact plus large. « Au cours de cette session, vous aurez l’occasion d’entendre la perception d’acteurs-clés et des partenaires du projet, notamment au sein du ministère de l’Education nationale du Mali, qui portent sur les avancées réalisées au cours de la mise en œuvre du projet sur des dossiers de première importance pour le secteur de l’éducation, tels que le SIGE (système d’information de gestion de l’éducation) et son virage numérique ; le SSAP/Stratégie de scolarisation accélérée/Passerelle, l’alphabétisation fonctionnelle ; l’ESU (éducation en situation d’urgence), les cantines scolaires, les activités génératrices de revenus au profit tant des parents d’élèves déplacés que des femmes et jeunes filles formées à l’entreprenariat et la scolarisation des filles », a souligné la responsable. Abordant dans le même sens, M. Mehidi Diakité et Mme Doucouré Bodo Soumaré se sont réjouis des résultats engrangés, exhortant les initiateurs et les partenaires à intensifier leurs actions au profit de l’éducation malienne.
Mamadou Diarra