A LA UNEMEDIASNATION

Projet de nouvelle constitution : la CMI et le CSIA invitent à ne pas céder à la sirène de diversion de la CMA et Alliés

Les réactions ne sont pas fait attendre après la sortie hasardeuse des ex-rebelles de la CMA et alliés réunis au sein du Cadre Stratégique Permanant pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD). Déclarant  que le projet finalisé de nouvelle constitution n’enregistre aucune évolution particulière à la constitution du 25 février 1992, le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA), les mouvements et la Coordination des Mouvements de l’Inclusivité ont très vite recadré la CMA et alliés avant d’inviter la communauté internationale à ne pas céder à cette sirène de diversion qui ne vise qu’à détourner l’arbitrage de la Médiation internationale.

Dans un communiqué publié, le 28 mars 2023, la coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ses alliés, sous couvert du Cadre Stratégique Permanant pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD), mettent en cause le projet finalisé de la nouvelle constitution de la république du Mali. Déplorant que ledit « projet n’enregistre aucune évolution particulière à la constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels pris à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali Issu du Processus d’Alger », les réactions ne se sont pas fait attendre de la part d’autres mouvements du nord. Ainsi, les mouvements et la coordination des mouvements de l’inclusivité se sont, non seulement désolidarisés de cette déclaration, mais ont invité à ne répondre à une diversion qui ne vise qu’à attirer les faveurs de l’arbitrage de la Médiation internationale. Les mouvements de l’honorable Chérif Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun Haidara et de Mohamed Attaïb Sidibé dont le CSP-PSD avait d’ailleurs fait cas dans son communiqué en plus de la Plateforme des Mouvements du 14 Juin 2014 d’Alger, sont contre toute assertion faisant croire  que le projet de nouvelle constitution ne prévoit aucune disposition soutenant le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali Issu du Processus d’Alger. Signataires du fameux Accord de paix, les mouvements de l’inclusivité ne sont pas juste opposés à la position de la CMA et alliés. Ils ont pris le soin d’étayer tous les acquis qui constituaient les principales causes de blocage de la mise en œuvre de depuis sept ans.

Ainsi sur le plan politico-institutionnel, le mouvement cite comme avancée : la création de la deuxième chambre du parlement (Senat) ; la valorisation du statut des légitimités traditionnelles et leur insertion au sein du Senat ; la prise en compte du rôle des auxiliaires de la justice notamment les cadis qui ne figurent pas dans la constitution de 1992.

Aussi, soulignent-t-ils que des lois sont également promulguées pour compléter l’essentiel des reformes prévues par l’Accord, à savoir : la réorganisation du territoire qui consacre la création de nouvelles circonscriptions (cercles arrondissements et communes); la loi sur la libre administration des collectivités territoriales avec le transfert des compétences et des ressources nécessaires à la gestion décentralisée prônée par l’Accord; une prévision d’une police administrative au compte des collectivités territoriales; le décret portant création de l’autorité indépendante pour l’indemnisation des victimes ainsi que le décret portant réorganisation des principales commissions nationales (DDR Intégration) qui permettra, sans doute de faciliter la finalisation du processus du DDR global constituant un des points prioritaires du processus de mise en œuvre de l’Accord. Pour lui, tous ces efforts témoignent de la volonté des autorités de la transition de respecter leur engagement de refondation du pays et de mise en œuvre de l’Accord pour la paix, gage de stabilité au Mali.

Le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA) n’est pas, également resté en marge. Dans la même dynamique, il a manifesté sa vive préoccupation face aux obstructions actuelles à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger. Tout comme les mouvements et la coordination des mouvements de l’inclusivité, le Conseil Supérieur des Imgad et Alliés (CSIA) a salué la prise en compte des dispositions de l’Accord dans le projet de Constitution. Tout réaffirmant son adhésion à ce projet de nouvelle constitution, le CSIA a invité la médiation internationale à déployer tous les efforts nécessaires pour relancer la mise en œuvre de l’Accord.

Issa Djiguiba

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