
A la tribune des Nations unies, le Premier ministre Abdoulaye Maïga a, comme d’habitude, livré un discours de fermeté aux ennemis du Mali et de l’AES. Après la France et l’Ukraine, dénoncées dans le temps, le Mali viens de mettre dos au mur l’Algérie pour ses soutiens au groupe armés terroristes au Sahel. Composée de nations combattantes, le général de Division Abdoulaye MAIGA, dira que l’AES ne sera jamais spectateur de l’assaut et de l’adversité dressés contre elle. « Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité » a-t-il précisé.
La paix, l’entraide, le développement et la préservation des droits humains sont la raison d’être des Nations unies. Hélas, ces idéaux n’ont jamais été autant ébranlés qu’aujourd’hui, notamment au Sahel, du fait des groupes armés obscurantistes instrumentalisés et soutenus par des sponsors étatiques étrangers. Alors même que les trois pays de la Confédération des États du Sahel (AES) travaillent ardemment à endiguer le terrorisme et à éviter la propagation de la menace ailleurs, certains États, mus par la nostalgie coloniale ou l’appétit hégémonique, n’hésitent pas à pactiser avec le diable pour atteindre leurs objectifs funestes.
Après l’attaque terroriste contre une patrouille des Forces de défense et de sécurité maliennes, survenue du 24 au 26 juillet 2024 à Tinzawatène, dans la région de Kidal, Bamako avait dénoncé à la tribune de l’ONU l’implication d’officiels ukrainiens ayant revendiqué leur participation. Un acte qui s’ajoutait aux manigances françaises, déjà pointées du doigt par le Mali. il faut noter que le Mali a même saisi le Conseil de sécurité le 15 août 2022 pour fournir des preuves irréfutables du soutien de Paris aux activités terroristes. Malheureusement, l’inaction de l’ONU face à ces requêtes ne fait qu’encourager le soutien au terrorisme sur le terrain au Sahel.
Car, à ces ingérences s’est ajouté celle de l’Algérie, accusée d’ouvrir des couloirs de passage aux terroristes ou d’offrir son territoire comme base arrière. Sur cette question, le Gal. Abdoulaye Maïga a interpellé directement l’ONU, rappelant les objectifs de la création de l’organisation, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, notamment : protéger les peuples contre la barbarie, les logiques d’anéantissement et les « génocides silencieux » comme le terrorisme. « Il est temps d’agir, a-t-il lancé, pour que les responsables soient identifiés et confondus, que les résolutions soient traduites en actes concrets, que le Sahel soit sécurisé et que ses ressources bénéficient à ses populations » a-t-il indiqué.
A cette occasion, Abdoulaye Maïga a exhorté Alger à cesser de soutenir le terrorisme et à s’impliquer de manière constructive dans la stabilité régionale, dans le respect de la souveraineté des États. Le chef du gouvernement a mis en lumière trois faits troublants de l’Algérie, malgré les liens historiques et la frontière de 1 300 km qu’elle partage avec le Mali.
D’abord, l’attaque perfide de Tinzawatène s’est déroulée, selon lui, à quelques kilomètres seulement de la frontière algérienne, sans que « la junte » au pouvoir à Alger n’ait « rien vu ni entendu », alors même que l’opération avait été planifiée sur son territoire. Ensuite, la thèse algérienne sur l’abattage du drone malien défie, selon lui, les lois de la physique, puisque, un appareil détruit en vol ne saurait parcourir 22 km avant de s’écraser en territoire malien. Enfin, l’allégation selon laquelle la requête du Mali devant la Cour internationale de justice aurait été déposée en réaction à une conférence de presse du chef de la diplomatie algérienne, le 13 septembre 2025, apparaît tout aussi infondée.
« Le mensonge corrompant tout, il vient d’ôter toute crédibilité à la version algérienne de la destruction du drone », a lancé Abdoulaye Maïga, rendant ironiquement hommage au ministre algérien. Et de dénoncer la « fuite en avant » d’Alger qui a refusé de reconnaître la compétence de la Cour internationale de justice, de peur d’être publiquement démasquée comme soutien du terrorisme international.
Pour autant, Bamako affirme rester sur sa trajectoire : « En choisissant la voie de l’audace et de la souveraineté, les instances confédérales ont lancé des initiatives de rupture fondées sur le développement endogène », a déclaré le Premier ministre. Un choix assumé qui traduit, selon lui, « la volonté ferme et inébranlable de prendre en main notre destin ».
La Confédération des États du Sahel, a-t-il insisté, est une terre de résistance composée de nations combattantes. Et d’ajouter sans détour : « Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité. Pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité. »
Ceci dit, l’AES n’entend plus subir. Chaque attaque, qu’elle soit militaire, diplomatique ou médiatique, se heurtera à une riposte ferme, dans un esprit de dignité et de souveraineté retrouvées.
Une occasion pour lui de dénoncer l’instrumentalisation de la question des droits humains à des fins politiques ou de déstabilisation.
Issa Djiguiba