La rentrée des cours et tribunaux 2025-2026 s’est tenue, le jeudi 13 novembre, dans les locaux de la Cour Suprême du Mali. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, non moins président du Conseil supérieur de la Magistrature, qui était accompagné de plusieurs responsables, dont le général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre ; le général de Corps d’armée Malick Diaw, président du CNT ; Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux…
Ainsi, le thème retenu pour cette année judiciaire porte sur, « le contrôle juridictionnel des finances publiques, facteur de bonne gouvernance ». Dans son intervention, le Dr Fatoma Téra, président de la Cour suprême du Mali a annoncé que la rentrée judiciaire offre une grande opportunité aux acteurs de la justice de se retrouver, de faire une mise au point du devoir de redevabilité qui leur incombe dans leurs domaines d’exercice respectif. Également, a-t-il dit, elle permet de magnifier la réflexion et les échanges sur les préoccupations du moment, voire sur des questions d’intérêt national afin de rentrer en communion avec le peuple souverain au nom duquel la justice est rendue. De son côté, le rapporteur du thème, en l’occurrence Chienkoro Doumbia, précisera que le choix du présent thème se justifie non seulement par son originalité et la pertinence de sa portée académique, mais aussi et surtout en raison de l’actualité judiciaire marquée par des réformes en cours dans le domaine de la justice et des droits de l’Homme. D’où cette précision, « dans un contexte marqué par la rareté des ressources et la montée des exigences des citoyens en matière de redevabilité et de transparence, le contrôle efficace des finances publiques devient un impératif ». A cette occasion, le Président de la Transition, général d’armée Assimi Goïta a énoncé qu’en plaçant le contrôle juridictionnel des finances publiques au cœur de la bonne gouvernance, « notre justice contribue à renforcer la confiance du peuple dans ses institutions, et à consolider les fondations d’un pays prospère ». Pour le Chef de l’État, la gestion des finances publiques ne saurait être laissée au seul arbitre de l’exécutif ou des ordonnateurs, mais elle doit être placée sous le regard vigilant du juge, garant de la légalité et de la bonne utilisation des deniers publics. Il a souligné la nécessité de la justice financière plus accessible et plus lisible. Et d’encourager la publication régulière des rapports et décisions, afin de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions. Mettant l’occasion à profit, le président du Conseil Supérieur de la Magistrature a renouvelé sa reconnaissance aux magistrats, greffiers et aux auxiliaires de justice. Des acteurs dont le dévouement contribue au quotidien à l’édification d’un État de droit solide.
Mamadou Diarra
