La section jeune de l’Association de Guidimakha Kafo, basée à Bamako a publié, la semaine dernière, un communiqué pour dénoncer la paie obligatoire de la Zakat par les habitants de la circonscription de Guidimakha, dans le cercle d’Aourou, région de Kayes, imposée par les groupes terroristes depuis quelques moments.
Via cette publication, il s’agissait d’attirer l’attention des plus hautes autorités par rapport à la situation, mettant l’accent sur les préoccupations relatives à la situation sécuritaire à laquelle les habitants de la zone de Guidimakha continuent de faire face. Ainsi, l’association Guidimakha Kafo annonce avoir appris avec une profonde inquiétude que des groupes terroristes imposent, depuis quelque temps, le paiement de la zakat (impôt dit << purificateur >>) aux éleveurs de la localité. « Face à cette situation inacceptable, l’association interpelle les autorités compétentes à assumer pleinement leurs responsabilités régaliennes, notamment celle d’assurer la protection des populations et de leurs biens ». Aussi, elle a tenu à rappeler que les habitants du Guidimakha tirent essentiellement leurs moyens de subsistance de l’élevage et de l’agriculture, deux secteurs qui sont aujourd’hui menacés par cette insécurité croissante. Puis d’alerter les autorités locales et nationales sur la gravité de la situation. « Si des mesures appropriées ne sont pas prises dans les plus brefs délais, ce qui commence aujourd’hui par la zakat pourrait, demain, se transformer en une imposition forcée et généralisée sur l’ensemble des habitants », a estimé la section jeune de l’Association, rappelant que la contrée de Guidimakha, qui s’étend sur une superficie de 8 451 km², dont neuf communes, ne dispose ni de poste de contrôle, ni de camp militaire, alors même qu’elle se situe en zone frontalière avec la Mauritanie. « Cette absence de dispositif sécuritaire rend la population particulièrement vulnérable. En conséquence, Guidimakha Kafo en appelle à la mobilisation urgente des autorités nationales afin que des mesures concrètes soient prises pour rétablir la sécurité et protéger les populations contre toute forme de menace ou d’exploitation », lit-on dans ce communiqué datant du 13 novembre 2025.
Mamadou Diarra
