Les travaux de la deuxième édition du Forum national sur la justice ont été officiellement lancés, hier jeudi 30 octobre, au centre international de conférences de Bamako. Inscrit en droite ligne des réformes amorcées sous la transition, le déroulement de cet évènement crucial dans le secteur intervient 26 ans après la tenue de la première édition en 1999. Pour les présents travaux qui se tiennent les 30 et 31 octobre, des objectifs précis ont été annoncés par Boubacar Sidiki Diarra, président de la Commission d’organisation du Forum, non moins secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’homme.
Via une conférence de presse qu’il a animée le mardi 28 octobre au sein du département, le président de la commission d’organisation a annoncé que les objectifs de ce Forum consistent à pouvoir définir et partager une vision commune du service de la justice ; établir une synergie d’action entre les différents acteurs de la justice ; amener les acteurs de la justice à offrir un service de justice crédible, efficace et transparent au service du développement, de la paix et de la cohésion sociale ; encourager la prise en compte par les acteurs de la justice des enjeux liés à la Confédération des États du Sahel ; instituer une justice équitable et transparente au service du développement, de la paix et de la cohésion sociale ;et juger surtout la pertinence de plus de 413 recommandations qui ont été formulées par les citoyens à l’occasion des concertations régionales de la justice, voire les états généraux sectoriels des professions juridiques et judiciaires. Cela, a-t-il expliqué, pour doter du pays d’un nouveau programme décennal du développement du secteur de la justice 2026-2025. Lequel sera un document de référence sur les dix (10) années à venir. Au cours des travaux de ce deuxième Forum, de nombreuses thématiques doivent être abordées par les participants. Parmi lesquelles figurent, entre autres : les conditions de distribution de la justice (thème 1) ; la restauration de la confiance du citoyen en la justice (thème 2) ; les perspectives de développement du secteur de la justice (thème3) ; le défi de la justice pour la stabilité et la paix sociale (thème4) ; la gestion pénitentiaire (thème5) ; les droits de l’Homme (thème6) ; la justice et culture (thème7). Les participants du présent Forum national sur la justice sont composés des représentants des Forces vives, ceux des autorités administratives, les acteurs judiciaires, les représentants de l’Administration, ceux du secteur privé et toutes les composantes de la Nation, tels que les gouverneurs, les préfets. « Ce n’est pas un Forum qui a été décidé il y a deux mois, ni trois mois ou l’année dernière. C’est un Forum qui a été préparé dans le temps et dans l’espace avec une préparation très méticuleuse », a déclaré Boubacar Sidiki Diarra, président de la commission d’organisation du Forum. D’après lui, ce Forum est fait pour les citoyens qui, au cours des travaux, diront ce qu’ils pensent de la justice. À la différence du premier Forum national qui a eu lieu en mars et avril 1999 à travers le financement du Canada, ce deuxième Forum est entièrement financé sur le budget de l’État, avec une prévision de 200 millions de F CFA. La cérémonie de lancement des travaux était placée sous la présidence du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta.
Mamadou Diarra
