
Cela fait exactement 4 ans 5 mois que le régime d’exception s’est installé au Mali. À la différence des précédentes arrivées de l’armée au pouvoir, le dernier coup d’éclat contre un pouvoir démocratique, s’est installé sans incident majeur. Qu’on le veuille ou pas, les revendications étaient légitimes et les révolutionnaires et leurs partenaires qui ont parachevé la lutte bénéficiaient de l’adhésion populaire en leur cause.
Pour le Mali nouveau, comme ils l’ont promis, le peuple a accepté l’ultime sacrifice car son degré de résilience sous cette transition démontre son amour pour la nouvelle vision. Une résignation qui ne dit pas son nom dont la faveur ou la circonstance atténuante n’a jamais été accordée à un quelconque pouvoir au Mali.
Aujourd’hui, les militaires, après le divorce consommé avec les acteurs du M5 RFP ont le plein pouvoir.
Alors, une belle opportunité s’offre à eux de redresser la barre et sortir par la grande porte de l’histoire.
L’évaluation, s’il y a lieu de le faire de la gestion de la transition, il est indéniable de souligner que le tableau n’est pas reluisant comme on le souhaite. Mais rien n’est encore perdu.
Ils doivent très vite rassembler les Maliens, poser des actions fortes afin de ramener la confiance écorchée et fixer de nouvelles dates pour une sortie honorable de cette impasse. Impasse parce que les choses, à mon humble avis vont de mal en pis : panier de la ménagère à l’agonie, crise énergétique suffocante, division à tous les niveaux et tensions diplomatiques avec plusieurs conséquences entre le Mali et le reste du monde. Et le seul volet dont l’avancée est satisfaisante à moitié est la lutte contre le terrorisme. Ce bilan honorable suffit-il à lui seul pour continuer l’aventure sans fin ? Que non !
À quand le bout du tunnel pour cette situation déplorable ? La question se pose aujourd’hui avec acuité et elle nécessite une réponse claire dont la mise en œuvre dans un bref délai s’impose pour le plus grand bonheur du Mali.
Alors, en lieu et place de l’ordonnance de mon estimé Camarade, Adama Diarra dit Ben Le Cerveau, je fais une offre. Celle de voir les Maliens unis autour d’une vision commune pour l’atterrissage sans incident majeur de l’appareil de la transition. Chose qui doit se solder par le retour à l’Ordre constitutionnel.
Boubacar Yalkoué