Après la journée de démonstration le 13 novembre, les exposants et organisateurs de BAMEX25 se sont retrouvés une nouvelle fois, le vendredi 14 novembre 2025 à Koulikoro pour la clôture de quatre jours d’activités intenses. Après un bilan satisfaisant, tous ont formulé les vœux d’une initiative inédite et pérenne.
Prévu du 11 au 14 novembre 2025, certains détracteurs espéraient voir le Mali s’effondrer, ne croyaient pas à la tenue du prestigieux salon international de l’industrie de défense et de sécurité du Mali, BAMEX25. C’était sans compter sur la détermination du Mali, de ses autorités et de son peuple fier et jaloux de son histoire et de ses riches valeurs séculaires. En réussissant ce pari, le Mali, en plus de relever avec brio un défi qu’il s’est lui-même lancé, vient de prouver, une fois de plus, à la face du monde, le leadership et la vision commune de l’Afrique, celle d’un continent résolument engagé à assurer sa propre sécurité, à maîtriser son destin technologique, et à valoriser ses compétences internes tout en s’ouvrant à des partenariats gagnant-gagnant.
Contre les chants des oiseaux de mauvais augure qualifiant Bamako de zone rouge encerclée par les terroristes et déconseillée aux voyageurs du monde, Bamex a regroupé des responsables politiques, militaires, industriels et experts venus d’Afrique, d’Asie et d’autres horizons.
Après les deux premiers jours à Bamako, le reste de l’événement s’est déroulé dans les grottes de Koulikoro à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale. Ce qui dénote encore une fois, loin des propagandes médiatiques, la position de force des forces maliennes sur les groupes armés terroristes.
À Bamako comme dans cette brousse à Koulikoro, les participants ont pu découvrir, non seulement, l’expertise des industriels de la République de Turquie dans les domaines de la Défense et de la Sécurité, mais aussi et surtout l’état du dispositif des forces armées maliennes et ses partenaires de la confédération des États du Sahel (AES) à faire face aux défis sécuritaires.
Ce rendez-vous a permis d’exhiber les mutations opérées dans le secteur de la défense et de la sécurité ainsi que les exigences d’une mise à jour nécessaire pour des fins d’adaptation à toute sorte de menaces.
C’est pourquoi, dans son discours de clôture, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de Division Daoud Aly Mohammedine a rappelé les grandes opportunités qu’offre ce rendez-vous à la fois l’industrie de l’armement, aux décideurs gouvernementaux, militaires et aux acteurs du secteur privé de la sécurité.
Saluant les participants et les organisateurs pour avoir contribué à relever le défi, le ministre a laissé le soin aux participants eux-mêmes d’apprécier cette première édition : « À l’heure du bilan, nous n’avons nullement la prétention d’affirmer que le Salon a atteint tous ses objectifs. Malgré l’engouement et l’émerveillement que la manifestation a trouvé au sein des professionnels du secteur, des délégations étrangères et du grand public, loin de nous tout sentiment d’autosatisfaction », a-t-il indiqué.
En réponse, Monsieur Abdoul Kader Garba Moussa, Secrétaire général adjoint du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du Territoire – NIGER, porte-parole des pays invités, a souligné que le BAMEX incarne une Afrique souveraine, solidaire et résolument tournée vers son avenir. « Une Afrique qui décide désormais de concevoir, produire et protéger par elle-même, dans le respect mutuel et la complémentarité entre partenaires égaux », a-t-il indiqué.
De son côté, le Directeur de Bamex, Haroun Sarac a souhaité cette initiative qu’il veut pérenne, continuera d’inspirer les efforts collectifs pour les générations futures.
Issa Djiguiba
