Prévu pour être examiné au fond ce lundi 29 septembre, le dossier relatif aux artistes Babani Kone, Mariam Bah et Binguini Bagaga a été finalement renvoyé à la semaine prochaine par le président du tribunal du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité.
Selon les informations, ce renvoi est dû au temps consacré, la même journée, au procès de l’ancien premier ministre Moussa Mara. Les débats sur le fond d’une affaire concernant l’ancien PM se sont tenus dans ce tribunal. Un renvoi qui a été opéré alors que les trois artistes sont poursuivies pour « injures et atteinte aux mœurs ». Rappelons qu’elles ont bénéficié d’une liberté provisoire, le jeudi 28 août dernier. À cause de cette affaire, les cantatrices en cause ont été détenues à Bollé-femmes (prison des femmes sise à Banankabougou (Bamako) ce, durant plus d’un mois. Dr Adama Coulibaly, alors procureur du Pôle judiciaire spécialisé contre la cybercriminalité, a placé les trois artistes sous mandat de dépôt, le 22 juillet. Les infractions reprochées à elles sont qualifiées « d’injures réciproques » et « d’atteinte aux mœurs ». Notons que le litige opposant les célébrités maliennes a été dramatisé sur les réseaux sociaux. Dès l’obtention de leur liberté provisoire, un des avocats chargés du dossier avait invité leurs soutiens au calme et à la retenue. C’était pour éviter une éventuelle aggravation de la situation(dossier) entre les mains des magistrats. Ainsi, Babani Koné et les deux autres artistes avaient été entendues le 7 août dernier par un juge du Pôle National de lutte contre la cybercriminalité. C’était avant l’obtention de la liberté provisoire. Ajoutons que cet octroi de la liberté a fait l’objet de plusieurs déclarations et interventions provenant des griots du pays, notamment la communauté griotte de la région de Kita. Elle qui a effectué une sortie médiatique pour publiquement solliciter la clémence des autorités de la transition et celle des juges en faveur des vedettes et de leurs familles.
Mamadou Diarra
