
Comme annoncé, l’examen au fond du procès concernant l’ancien Premier ministre Moussa Mara s’est tenu, le lundi 29 septembre, au Pôle national de Lutte contre la cybercriminalité de Bamako. Lors desdits débats, le parquet a rejeté la demande de liberté provisoire en faveur du responsable, requérant 24 mois d’emprisonnement contre lui. Le délibéré des magistrats est prévu pour le 27 octobre prochain.
Outre la plaidoirie du parquet, lesdits débats ont permis au Contentieux de l’État de réclamer 1 franc symbolique, voire de solliciter le maintien des liens d’accusation contre l’ex-Premier ministre du Mali sous le défunt régime de Ibrahim Boubacar Keïta. La tenue du procès a importé le déploiement d’un important dispositif sécuritaire sur les lieux. Selon les indiscrétions, des éléments de la Police et de la Gendarmerie nationale avaient été déployés aux alentours du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité. Objectif ultime : empêcher les soutiens de l’homme d’accéder à la salle d’audience, de même que les hommes de médias d’assister audit procès. Des indiscrétions émanant d’un des avocats, « Moussa Mara a un très un bon moral ». Ainsi, il sied de retenir que l’ancien premier ministre a été placé sous mandat de dépôt le 1er août 2025, alors qu’il répondait à une nouvelle convocation de la Brigade d’Investigations judiciaires spécialisées du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. Moussa Mara a été placé sous mandat de dépôt en raison de son tweet du 4 juillet 2025. Au sujet duquel il avait déjà été entendu par la Brigade d’investigations judiciaires de Bamako et par le Procureur du Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako. Alors saisi des mêmes faits et du même dossier sans le moindre élément nouveau, le Procureur Adama Coulibaly du Pôle National de Lutte contre la Cybercriminalité a décidé, sans détour, de lui placer sous mandat de dépôt, fixant la date de son procès au 29 septembre. Ont été retenus contre M. Mara les délits relatifs à l’atteinte au crédit de l’État ; l’opposition à l’autorité légitime ; l’incitation au trouble, à l’ordre public ; la publication et la diffusion de nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, fait de mauvaise foi susceptible de troubler la paix publique.
Mamadou Diarra