Le 27 novembre 2025, s’est tenue à l’hôtel Salam, l’atelier de plaidoyer pour le financement du plan d’accélération de la survie de l’enfant 2025-2027. C’était sous la présidence de madame la ministre de la Santé et du Développement social, représentée par le directeur de l’Office National de la santé de la reproduction (ONASR), Ben Moulaye Idriss Haïdara.
L’objectif de cet atelier était de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile au Mali d’ici fin 2027, à travers l’engagement des partenaires pour le financement du plan d’accélération de la survie de l’enfant.
Spécifiquement, il s’agissait de partager le plan d’accélération de la survie de l’enfant aux différents acteurs, présenter le résumé du plan en mettant l’accent sur les objectifs, les zones prioritaires, les stratégies d’intervention et de mobilisation des ressources, obtenir l’engagement des décideurs et des partenaires à travers la signature d’une charte en faveur de la survie de l’enfant et de présenter le plan de suivi des engagements.
Selon les données, en l’Afrique de l’Ouest et le Centre (AOC), la charge de la mortalité régionale reste plus élevée que dans d’autres régions, le taux de mortalité maternelle, le taux de mortinatalité, le taux de mortalité néonatale et le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans sont respectivement de 724 pour 100 000 naissances vivantes (2020), 23 pour 1 000 naissances vivantes (2021), 30 pour 1 000 naissances vivantes (2022) et 89 pour 1 000 naissances vivantes (2022).
Au Mali, les données de l’EDSM VII (2024) révèlent une amélioration par rapport à l’EDSM VI (2018). Il ressort de cela que la mortalité néonatale est passée de 33 à 29 pour 1 000 naissances vivantes, la mortalité infantile : de 54 à 52 pour 1000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile : de 101 à 87 pour 1000 naissances vivantes.
Malgré ces progrès, bien que louables, ils restent insuffisants. Pour atteindre les objectifs de Développement durable à l’horizon 2030, le rythme actuel de réduction des décès infanto juvéniles doit être multiplié par six (6), celui de la mortalité néonatale par sept, et celui de la mortalité maternelle par (16) seize.
Dans le cadre de l’attente de ces objectifs, le Mali, à l’instar de nombreux pays africains, s’est résolument engagé dans l’élaboration d’un Plan d’accélération de la survie de l’enfant, conformément aux recommandations de la Conférence internationale sur la santé maternelle et néonatale et du Forum mondial sur la pneumonie tenue en 2023 à Madrid. À cet effet, différents ateliers de planification et de concertation au niveau national ont été organisés par l’ONASR avec l’implication de tous les acteurs et l’appui technique et financier des partenaires.
Ces ateliers ont contribué au développement et à la finalisation d’un plan d’accélération de la survie de l’enfant pour espérer atteindre les ODD en 2030. C’est après la validation du document au cabinet que l’ONASR avec l’appui financier de l’UNICEF a organisé cet atelier de plaidoyer pour le financement des activités du plan.
D’après les organisateurs de l’atelier, ce plan se veut ambitieux, inclusif et multisectoriel. Il adopte une approche fondée sur le cycle de vie, assurant la prise en charge de l’enfant depuis la grossesse jusqu’à l’âge adulte en passant par l’adolescence. Durant une journée, les acteurs impliqués vont discuter et trouver ensemble les voies et moyens, pour mettre en marche le plan d’accélération.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
