Du 10 au 12 décembre 2025, le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a accueilli la deuxième édition du Festival international Chant des Linguère. Portée par la diva sénégalaise Coumba Gawlo, cette rencontre culturelle, en plus de célébrer la force et l’engagement des femmes du Sahel a placé la culture au cœur des enjeux de développement.
Placée sous le thème « La culture, levier et facteur de développement », la 2e édition du Festival international Chant des Linguère s’est imposée, durant les trois jours de sa durée, comme un espace de réflexion, de valorisation et de reconnaissance du rôle stratégique des femmes dans les sociétés africaines contemporaines.
Initié par Coumba Gawlo, figure emblématique de la musique africaine et ardente défenseure des causes sociales, l’événement a réuni à Bamako artistes, leaders féminins, acteurs de la société civile, décideurs et passionnés de culture autour d’un programme riche et varié. Dès le 10 décembre, une conférence de presse tenue au CICB a donné le ton, dévoilant les ambitions d’un festival qui se veut à la fois culturel, éducatif et citoyen.
La partie intellectuelle inspirante s’est déroulée le 11 décembre avec l’organisation d’un forum consacré aux grands défis sociétaux du Sahel. Les échanges ont porté sur des sous-thèmes majeurs tels que l’autonomisation des femmes, le leadership féminin, la santé maternelle, la prévention du VIH, l’éducation des filles, la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion de la cohésion sociale. Autant de problématiques abordées sous l’angle de la culture comme langage universel, outil de transformation sociale et de développement durable.
Cette édition a également été marquée par la présence d’invitées d’honneur de premier plan, symboles de l’excellence et de l’engagement féminin dans la sous-région. Le Mali était représenté par Mariama Ba Lagaré, Djeneba Seck et Delphine Mounkoro, tandis que le Burkina Faso était honoré à travers Kalam, la Reine du Kunde, figure respectée de la scène culturelle burkinabè. Leur participation a renforcé la dimension panafricaine du festival et souligné la nécessité d’une solidarité féminine transfrontalière.
Le point d’orgue de cette rencontre culturelle est intervenu le 12 décembre avec un dîner de gala suivi d’une cérémonie de remise de trophées, célébrant des femmes dont les parcours inspirants contribuent à l’essor culturel et social du continent. Dans une atmosphère à la fois solennelle et festive, l’événement a rendu hommage à des actrices du changement, tout en réaffirmant la place centrale de la culture dans les politiques de développement.
Issa Djiguiba
