L’insécurité, plus singulièrement le terrorisme est une guerre hybride à répercussions diverses à la fois sur les forces armées de défense et de sécurité que les populations civiles. Imposée au Mali depuis plus d’une décennie, cette guerre, qui ne respecte aucune loi et convention, cible actuellement les opérateurs économiques avec pour seul objectif de mettre notre pays à genou. Conscients du poids de ce sacrifice, la famille fondatrice de Bamako et les confessions religieuses ont invité les Maliens à se serrer les coudes pour surmonter cette période particulièrement difficile.
Résilient, le peuple malien l’a été tout au long de cette guerre sponsorisée par certains pays étrangers. Malgré les pertes énormes en vies humaines et en matériels, les Maliens maintiennent, mordicus, leur soutien aux idéaux d’un Mali affranchi de toute tutelle et dépendance extérieure.
Une volonté souverainiste empruntée et défendue par les plus hautes autorités du Mali depuis la rectification de la transition.
Les 5 années de résilience qui ne signifie pas pour autant la fin du malheur puisque malgré les efforts colossaux de l’armée et les moyens investis, la récupération de plusieurs localités longtemps sous le contrôle des groupes armés terroristes, la plaie continue malheureusement de saigner.
« Je viens de faire un tour dans une station, j’ai aussitôt fait demi-tour. Ce que je viens de voir fait pitié et n’est pas simplement de la résilience, mais de la résignation » a posté Moussa Sayon Camara, journaliste au quotidien L’indépendant sur sa page Meta, ancienne Facebook, le jeudi 23 octobre 2025.
Le commandant de bord, le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta avait pourtant prévenu que l’aventure allait être longue et périlleuse.
Convaincu que cette guerre qui se fait au de la religion et l’islam n’est qu’une farce, les légitimités religieuses et traditionnelles du district de Bamako, à travers notamment, la famille fondatrice de Bamako, l’association des groupements évangéliques du Mali et la conférence épiscopale du Mali ne sont restées en marge.
Saluant la résilience du peuple, elles ont ensuite appelé l’ensemble du peuple malien au calme, à la retenue et à la responsabilité.
A la différence de ceux qui profitent de cette situation pour jeter de l’opprobre sur notre pays, ces religieux ont invité à se serrer les coudes pour affronter l’avenir.
« Que chacun accepte de se sacrifier pour ce pays. Les gens ont fait beaucoup, mais beaucoup à faire » a indiqué Mamoutou Niaré au nom de la famille fondatrice. De son côté, Jonas Dembélé, président de la conférence épiscopale du Mali invité à la solidarité conformément à nos cultures et pratiques sociales séculaires.
Issa Djiguiba
