L’honorable Moussa Ag Acharatoumane, fin connaisseur des dynamiques géopolitiques du Sahel, a porté haut la voix de cette région stratégique lors du Future Resilience Forum (FRF), un rendez-vous international de haut niveau consacré à la sécurité, à la gouvernance et à la résilience dans un monde en pleine mutation.
Le Forum, bien plus qu’une simple conférence, a rassemblé de hautes personnalités politiques et institutionnelles venues du monde entier, parmi lesquelles :
- M. Edi Rama, Premier ministre d’Albanie,
- M. Mohamed Nidal Alshaar, ministre syrien de l’Économie et de l’Industrie,
- M. Dan Jarvis, ministre britannique en charge de la Sécurité,
- Dr Majed Alansari, Conseiller spécial du Premier ministre du Qatar,
Parmi de nombreuses autres figures éminentes.
L’événement a également vu la participation des États-Unis d’Amérique, ainsi que de plusieurs pays africains, dont la Libye, le Maroc, le Nigeria et l’Afrique du Sud, confirmant la place croissante du continent africain dans les débats mondiaux sur la sécurité, la gouvernance et les nouvelles technologies.
Les participants ont débattu des grands défis contemporains liés à la sécurité mondiale, à l’intelligence artificielle, aux infrastructures numériques et aux mutations géoéconomiques.
Le Future Resilience Forum ambitionne de renforcer la résilience des nations face aux menaces à long terme tout en identifiant les opportunités stratégiques pour garantir la stabilité et la prospérité dans les décennies à venir. Il explore notamment le rôle croissant des nouvelles technologies — de l’espace au câblage sous-marin, en passant par les innovations quantiques — dans la construction d’un monde plus sûr et plus interconnecté.
Dans son intervention, Moussa Ag Acharatoumane a livré un message fort et visionnaire :
« Le Sahel, ce n’est pas seulement le terrorisme. C’est aussi l’avenir du monde, une région riche de jeunesse, de ressources et d’opportunités. »
Il a rappelé que la sécurité mondiale se joue également dans cet espace charnière, à la croisée de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique.
« Le Sahel n’est pas l’affaire du Mali ni de l’Alliance des États du Sahel (AES) seulement. C’est une responsabilité collective. Le terrorisme n’a pas d’avenir ici, tout comme il n’en a eu ni en Europe, ni au Moyen-Orient, ni ailleurs. Le monde doit aider le Sahel à éradiquer ce fléau, non par la peur, mais par la coopération et la valorisation de ses atouts. »
Fidèle à la vision du Président de la Transition, Son Excellence le Général d’armée Assimi Goïta, Moussa Ag Acharatoumane a rappelé les trois principes qui guident aujourd’hui la politique du Mali et de l’Alliance des États du Sahel :
- La souveraineté nationale, comme fondement de toute coopération équitable ;
- La diversification des partenariats, gage d’indépendance et de liberté stratégique ;
- La primauté de l’intérêt des populations, qui doit demeurer la boussole de toute décision politique ou économique.
« Le Mali reste ouvert à tous les partenaires qui respectent ces principes. Le monde est le bienvenu sur notre terre, car nous sommes un peuple d’accueil et de dialogue. »
Le leader sahélien a également plaidé pour une coopération Sud-Sud renforcée, fondée sur la solidarité entre pays africains et sur la fin des rivalités stériles.
« L’Afrique doit croire en elle-même. Ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous sépare, que ce soit au sein de la CEDEAO, du Maghreb ou d’ailleurs. »
Sur la question de la gouvernance, il a appelé à un modèle démocratique adapté aux réalités africaines, respectueux des identités, des traditions et des dynamiques locales.
En conclusion, Moussa Ag Acharatoumane a lancé un appel vibrant à la communauté internationale :
« Regardez le Sahel autrement. Ce n’est pas une zone de fragilité, mais un centre d’équilibre, d’opportunités et de renouveau pour le monde. »
Un message fort, à la fois lucide et porteur d’espérance, fidèle à la vision de l’Alliance des États du Sahel (AES) : bâtir une Afrique souveraine, solidaire et respectée.
Londres, 20-21 octobre 2025
