Le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta a présidé, le samedi 20 décembre, sur le tarmac du pavillon présidentiel Modibo Keïta-Senou, la cérémonie solennelle de remise de l’étendard au commandant de la Force unifiée de la Confédération des États du Sahel (AES), le général de Brigade Daouda Traoré. C’était sous la présence du général de Division Abdoulaye Maïga, chef du Gouvernement ; du général du Corps d’Armée Sadio Camara, ministre de la Défense et des Anciens Combattants…
Dès sa prise de parole, le Président de la Transition a déclaré que cette remise solennelle marque le démarrage des activités de la Force unifiée. « Je voudrais d’abord féliciter et saluer le courage, le professionnalisme, l’engagement et surtout la détermination des ministres de la Défense, des chefs d’État-major généraux et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité de l’espace AES, pour tous les résultats engrangés dans le cadre de la lutte implacable contre les groupes armés terroristes », dira le Président de la Confédération des États du Sahel (AES). Depuis la déclaration de Niamey en date du 6 juillet 2024, les Forces armées de Défense et de Sécurité de l’AES ont engagé des opérations conjointes, permettant la neutralisation de plusieurs chefs terroristes et la destruction de plusieurs sanctuaires. Tous ces résultats ont été obtenus grâce à une bonne planification, le partage du renseignement à temps et surtout la mutualisation des efforts, dira le Président Goïta. Aujourd’hui, avec l’installation du nouveau commandant de la Force unifiée, la mise en place du poste de commandant conjoint à Niamey et la désignation des bataillons dédiés à cette Force unifiée, il revient désormais au nouveau commandant d’anticiper sur les nouveaux modes opératoires des groupes armés terroristes, et surtout de prendre le relais pour continuer ce combat pour la sécurisation de l’espace du sahel, a exprimé M. Goïta. Actuellement, a-t-il souligné, « nos Armées font face à trois types de menaces : la menace terroriste armée, économique et médiatique. Aujourd’hui, la Confédération a pris des dispositions pour contrer ces menaces, non seulement avec la mise en place de cette Force unifiée, mais aussi la création de la télé et la Radio AES. Aujourd’hui, l’AES est une réalité irréversible que nous devons soutenir. Nos destins sont liés », a conclu le chef de l’État.
Un acte historique
Pour sa part, le général du Corps d’Armée Sadio Camara a estimé que cet étendard remis à la Force unifiée représente une mémoire, une volonté et un engagement irréversible. Il consacre, dit-il, une certitude qu’est désormais gravée dans le cœur des peuples de l’AES. « C’est un acte historique, car cet étendard n’est pas un symbole décoratif. Il est le fruit du sang versé, du courage assumé et de la vérité retrouvée », a déclaré le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, soutenant que les martyrs civils et militaires ne sont pas morts pour rien. « Ils ne sont pas morts pour rien. Ils ont réveillé des peuples, brisé le mensonge et ouvert la voie. Avec la Force unifiée de l’AES, nous franchissons un plan stratégique majeur. Nous passons de la coordination à la convergence, de la dépendance à la responsabilité, de l’attente à l’action », a-t-il avoué. Au public, le général de Corps d’Armée dira que les opérations conjointes Yèrèko I et II ont démontré une vérité saine. « Quand les fils du sahel combattent ensemble, le terroriste recule. Le partage du renseignement est désormais constant. La mutualisation des moyens aériens et logistiques est une réalité. La complémentarité de nos Forces est devenue une force en soi », a-t-il extériorisé, poursuivant, « ce que l’on nous refusait hier, nous l’avons bâti aujourd’hui par nous-mêmes. Ce qui était conditionné est devenu souverain. Ce qui était interdit est devenu possible. Ce qui était retardé est devenu immédiat ».
Mamadou Diarra
