À Genève, le Mali s’est affirmé comme un acteur incontournable dans la gouvernance mondiale des migrations, porté par la vision stratégique du ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa AG ATTAHER. Sa participation à la Table ronde ministérielle organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) le 6 décembre 2025 a marqué le début d’une série d’échanges de haut niveau qui ont placé le Mali au centre des discussions sur les dynamiques migratoires africaines. Dans un contexte où la migration est souvent perçue comme un défi, le ministre a choisi d’en faire un levier de développement, de prospérité et de cohésion sociale, inscrivant son action dans une logique de transformation et d’inclusion.
Les débats de la Table ronde ont permis de mettre en lumière deux axes majeurs : la migration comme instrument de croissance et de développement, et l’analyse des enjeux complexes liés aux mobilités humaines. La Directrice générale de l’OIM, Amy POPE, a insisté sur l’urgence de traduire les réflexions en réponses durables, rappelant que les flux intra-africains offrent des perspectives inédites d’intégration régionale. Dans ce cadre, le Mali a présenté ses réformes ambitieuses : modernisation des outils de transfert numérique, harmonisation réglementaire au sein de l’UEMOA, synergies avec la Banque mondiale et l’OIM pour atteindre l’objectif international d’un coût moyen de transfert fixé à 3 %. Ces initiatives illustrent la volonté du pays de mobiliser la migration comme moteur de développement économique et d’inclusion sociale.
Au-delà des instances internationales, le ministre a tenu à renforcer le lien direct avec la diaspora. Le 7 décembre, il a rencontré la communauté malienne établie en Suisse, transmettant les salutations du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, et partageant les dernières informations sur la situation nationale. Dans un esprit constructif, il a exhorté ses compatriotes à rester vigilants face aux campagnes de désinformation et à soutenir les efforts de stabilisation du pays. La diaspora a réaffirmé son attachement au Mali et salué les initiatives structurantes telles que le Forum International de la Diaspora (FID), le programme des 602 logements, l’initiative « Tounkan Blon », le CCMEX et la relance du programme TOKTEN. Les préoccupations exprimées, allant du soutien aux projets de la diaspora à la création d’un marché financier de l’AES, ont trouvé une oreille attentive auprès du ministre, qui a assuré un suivi rigoureux. Cette rencontre a renforcé la confiance et la cohésion entre les autorités et les Maliens de l’extérieur.
Le 8 décembre, lors de la 116ᵉ session du Conseil de l’OIM, le Mali a porté une déclaration forte, qualifiant les investissements et transferts de compétences de la diaspora comme pilier essentiel du développement national. Le ministre a mis en avant le rôle stratégique de la diaspora, dont l’impact économique dépasse désormais celui de l’aide publique au développement. Il a salué la coopération avec l’OIM dans la protection des migrants vulnérables et réaffirmé l’engagement du Mali à mettre en œuvre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. La reconnaissance publique de la Directrice générale de l’OIM, qui a salué le rôle de leader du Mali dans la mise en place de centres d’accueil et de réintégration, a renforcé la visibilité internationale du pays.
La participation du ministre au panel de haut niveau sur « Migration et Développement » a permis de mettre en perspective les actions du Mali avec celles d’autres nations. Aux côtés de personnalités telles que Hans Leo Javier Cacdac, Pilar Cancela Rodríguez et Wilfred Arthur Abrahams, il a défendu une vision où la migration est intégrée à la stratégie nationale de développement. Il a insisté sur la création du Cadre national pour la réintégration, le financement des projets portés par les migrants de retour et les formations aux métiers porteurs, démontrant la volonté du Mali de transformer la migration en opportunité durable.
Enfin, les rencontres bilatérales menées à Genève avec des responsables du HCR, d’Espagne et des Philippines ont consolidé des partenariats stratégiques. Avec le HCR, le ministre a mis en avant l’importance de mécanismes coordonnés pour répondre aux urgences humanitaires et renforcer la résilience des communautés vulnérables. Avec l’Espagne, il a réaffirmé la volonté de créer des opportunités légales et structurées pour les Maliens, saluant l’exemplarité de la diaspora dans ce pays. Avec les Philippines, il a ouvert la voie à un partage d’expériences sur la protection et l’encadrement des travailleurs migrants. Ces échanges ont confirmé l’engagement du Mali à promouvoir une gouvernance migratoire humaine, coordonnée et orientée vers le développement durable.
À travers cette série de rencontres et de prises de parole, Mossa AG ATTAHER a incarné une diplomatie proactive et visionnaire, plaçant la migration au cœur de la stratégie nationale et internationale du Mali. En faisant de la diaspora un pilier du développement et en consolidant des partenariats internationaux, il a tracé la voie d’un Mali résolument engagé dans une gouvernance migratoire fondée sur la dignité, la solidarité et la prospérité partagée. Cet engagement, reconnu par les instances internationales, confirme le rôle du Mali comme leader africain dans la réflexion et l’action sur les migrations.
Ibrahim Kalifa Djitteye
