En toute responsabilité, les organisations professionnelles des médias du Mali se sont dressées, en sentinelle, contre la cabale médiatique récente orchestrée pour déstabiliser le Mali. Au lieu de rejoindre cette dynamique de défense de la patrie, certains, sous couvert de principes fondamentaux du journalisme, préfèrent regarder le Mali, leur pays, sombrer dans la main de ses bourreaux, pis s’attaquent aux confrères qui ont eu le courage de se poser en boucliers. Telles les forces armées de défense et de sécurité sur le champ de l’honneur, les faitières de la presse malienne écrasent tout sur leur passage. « Nous avons fait le choix : Le Mali. Personne ne pourra nous dévier de cette trajectoire ».
La crise que traverse le Mali depuis plus de dix aura été une académie pour chaque couche socioprofessionnelle de se faire une opinion personnelle et mettre à jour enfin ce qui lui a été enseigné depuis la nuit des temps.
Prêché comme étant le fondement primaire de l’exercice du métier de journaliste, la récente cabale des médias occidentaux contre le Mali prouve à suffisance que le principe de l’impartialité est bien malléable selon le contexte, l’intérêt ou l’enjeu des sujets en face.
Comme il était cette fois-ci question de peindre le Mali en noir conformément à la volonté de l’Elysée, les médias occidentaux, que beaucoup considéraient comme exemples à suivre, ont délibérément arrangé de côté le fameux principe de l’impartialité, le temps d’atteindre un objectif national (pour la France).
Le paradoxe est que chez nous ici au Mali, certains ne comprennent toujours pas ce jeu. Le pire est qu’ils pensent aussi que les médias maliens doivent toujours emboiter les pas aux médias occidentaux dans leur manipulation, même si c’est contre l’intérêt du Mali et de son peuple. Chose révolue qui est inacceptable, selon les organisations professionnelles des médias du Mali, qui, comme ces médias occidentaux, reconnaissent qu’on est d’abord et avant tout citoyen d’un pays avant d’appartenir à une quelconque profession. « Un journaliste, c’est d’abord celui qui peut exercer librement que dans un pays debout », a indiqué le Président de APPEL-MALI, Modibo Fofana.
Au-delà des reproches d’un traitement partisan de l’information (en faveur l’Elysée), ces journalistes dits « de grands médias » procèdent aussi à la désinformation et à la manipulation des faits pour atteindre leur objectif. Une dérive de plus que nos responsables des faitières de la presse n’attendent pas laisser passer.
« Lorsque des attaques médiatiques reposent sur la manipulation, le mensonge et la désinformation, il est de notre devoir patriotique de rétablir les faits et de défendre l’honneur de notre nation » précise le Président des professionnels des médias en ligne du Mali.
Sortis, pour la plupart, des plus prestigieuses écoles de journalisme, Modibo Fofana regrette que, les auteurs de cette cabale, ont délibérément choisi de s’en prendre au Mali sans chercher à comprendre ses réalités profondes.
La responsabilité des journalistes maliens est alors de redorer l’image de leur pays, car, selon Modibo Fofana, se taire face à de telle désinformation serait une trahison. « Nous sommes des patriotes conscients, soucieux de préserver l’image du Mali, car cette image conditionne la confiance des investisseurs, des partenaires, et surtout le moral de nos forces engagées sur le front », a-t-il indiqué.
À ceux qui pensent que cette posture commune des organisations professionnelles des médias maliens outrepasse les fondements du journaliste, le président de l’ASSEP, Boubacar Yalkoué a posé une question simple : défendre son pays face à une attaque barbare extérieure est-il un crime ?
Yalkoué regrette d’ailleurs le fait que les mêmes opposants à cette posture des médias nationaux soient restés muets comme des carpes sur les mensonges longtemps distillés par la presse occidentale précisément française contre le Mali. « Ce qui me prouve, sans détour, leur adhésion à cette ligne dont la finalité est de voir le Mali en lambeau », a-t-il ajouté.
Ce qui ne se dit pas, c’est que derrière cette fente entre patriotisme et principes du journalisme se cache un grand malaise par rapport à la tête même des dirigeants actuels du pays.
La question n’est pas du tout d’opposer patriotisme et principes du journalisme, parce qu’ils sont complémentaires, selon le président de la Maison de la presse du Mali, Bandiougou Danté.
Cependant se pose-t-il la question : faut-il se taire face à l’agression du pays par l’extérieur parce qu’on ne veut pas des tenants actuels du pouvoir ou parce qu’on a perdu des privilèges ou faut-il apporter sa modeste contribution à l’effondrement du pays programmé et exécuté ?
Lui et les responsables des autres organisations professionnelles de la presse disent NON. « Nous avons décidé de prendre de la hauteur. Seul le Mali est éternel. Nous sommes tous passagers. Donc nous avons choisi le Mali », indique, sans complaisance, le président Bandiougou Danté. Et Boubacar Yalkoué d’ajouter : « Nous avons fait le choix : Le Mali. Personne ne pourra nous dévier de cette trajectoire. Quant au reste, le chien aboie et la caravane passe ».
Ce n’est pas tout, Mamoudou Bocoum, Président de l’URTEL estime que défendre sa patrie est un devoir pour chaque citoyen d’un pays y compris les journalistes. C’est pourquoi il a lancé un vibrant message à l’ensemble de ses confrères : « Cher (e)s confrères et consœurs, le pays a besoin de nous en cette période cruciale de sa vie ».
Issa Djiguiba
