Conformément à sa mission de veiller sur la protection des droits humains, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a réagi, mercredi 22 octobre via un communiqué, face à la persistance de la crise d’hydrocarbure, exprimant sa préoccupation sur les atteintes aux droits économiques et sociaux, résultant des difficultés liées à l’approvisionnement du pays en produits pétroliers dans les centres urbains.
Dans le communiqué signé par Me. Aissata Founè Tembély, présidente par intérim de la CNDH, il ressort que les difficultés liées à la pénurie de carburant en cours depuis quelques semaines à Bamako et dans les capitales régionales sont en train d’affecter sérieusement la jouissance de certains droits économiques et sociaux, telles que le droit à l’alimentation, en particulier l’accès aux denrées alimentaires de première nécessité, et le droit au travail. Selon la Commission Nationale des Droits de l’Homme, cette situation porte atteinte aux droits économiques et sociaux de la population. Ainsi, sur le fondement de la Constitution du 22 juillet 2023, du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples, l’Institution nationale des droits de l’Homme a rappelé à l’État sa responsabilité première de protéger lesdits droits économiques et sociaux, invitant les autorités de la transition à tout entreprendre pour faire cesser les exactions portant atteinte à la liberté d’aller et venir et aux droits de propriété sur les axes routiers. Aussi, elle a appelé les autorités de la transition à prendre des mesures idoines pour accompagner les personnes morales et physiques directement touchées par cette crise d’approvisionnement de carburant. Et la Commission Nationale des Droits de l’Homme de réitérer son soutien aux Forces armées maliennes (FAMa) dans la lutte contre les groupes terroristes. Cela, a-t-elle clarifié, dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Avec à sa tête Me. Aissata Founè Tembély, l’institution indépendante au Mali a saisi l’occasion pour rappeler que la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
Mamadou Diarra
