Suite au refus du gouvernement de corriger les erreurs sur le PV de conciliation : L’UNTM menace de décréter une nouvelle grève
Après une première grève de 76 heures tenue du 18 au 20 novembre 2020 et une deuxième de 120h du 14 au 18 décembre 2020, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) entend toujours aller en grève, jusqu’à la satisfaction totale de ses doléances. L’annonce a été faite suite à une lettre circulaire adressée aux militants de la centrale syndicale.
Selon les responsables dudit syndicat, l’UNTM a accepté d’observer une pause dans la répétition des grèves, notamment en illimité pour donner une chance à la négociation volontaire suggérée par le gouvernement. Et cette décision a été prise sans la pression d’un préavis, ou quelque autre acte ou parole susceptible d’influencer les discussions.
Par ailleurs, du 21 décembre 2020 au 21 janvier 2021, des rencontres ont eu lieu entre l’UNTM et certains ministres du gouvernement dont le ministre du Travail et de la Fonction publique et celui de l’Économie et des finances pour trouver une issue favorable à cette crise sociale. Selon les responsables du syndicat, ces rencontres qui ont durée un mois sont parvenues à des accords qui ont été validés sous réserve que les « observations de la plénière de validation soient intégrées dans au texte final ».
De ce fait, d’après les responsables syndicaux, les rapporteurs devaient travailler pour procéder à la validation intégrale desdits accords. « La partie gouvernementale, pressée pour assister à une rencontre avec le Premier ministre, semble-t-il, a procédé à la signature d’un procès-verbal dit de conciliation remis par le rapporteur gouvernemental », indiquent-ils.
En outre, ils annoncent qu’ils n’ont pas participé suite à des changements de formulation, de délais, et des absences de dates précises. Chose qui a rendu également le texte méconnaissable à des négociateurs. « le secrétaire général de l’UNTM en personne s’est rendu compte de certaines insuffisances, et a demandé d’y pallier », déclarent-ils.
Ainsi, la centrale syndicale affirme que suite à une rencontre entre le Premier ministre et son secrétaire général, l’UNTM a exigé la correction de ses insuffisances, mais le ministre du Travail et de la Fonction publique a refusé. Le syndicat indique que des informations révèlent que la rectification de ses incohérences serait une humiliation pour le ministre, qui a déjà déposé sa signature sur le document.
L’UNTM déclare ainsi que ces changements effectués par la partie sont inappropriés et ne garantissent pas aux travailleurs la mise en œuvre correcte des accords, qui ont finalement motivé le refus de signature de la centrale syndicale. « Malgré la poursuite des discussions en négociation volontaire, le Bureau exécutif vous informe qu’un nouveau préavis de grève dure n’est plus à exclure ».
La centrale syndicale exige ainsi au gouvernement le recrutement d’environ 20 000 jeunes pour finaliser les accords de 2019 qui prévoyaient de recruter 86 000 jeunes diplômés par an pendant 3 ans. Avant d’annoncer que l’année 2020 n’a pas connu de recrutement.
En demandant la reprise du chemin de fer courant 2021, la centrale syndicale, annonce que ce gouvernement, « comme dépourvu d’autre vision, ne voit pas l’obsolescence de la voie, ponts, ce qui rend dangereuse pour les vies humaines toute circulation de train sans des restaurations ».
Ibrahim Djitteye