Sotuba – Bamako : l’histoire de disparition d’un téléphone portable se termine par un drame

Avec des traces de lésion, le corps sans vie d’un jeune a été, le jeudi 9 février dernier, repêché dans le fleuve près du 3^ème pont de Bamako, capitale du Mali. Il s’agit d’un jeune villageois nommé Mamadou Diarra âgé de 18 ans. Venu à Bamako afin de chercher l’argent pour son mariage au village, il finit par être retrouvé mort au quartier Sotuba. Cela, à cause d’une affaire de disparition d’un téléphone portable.

Tout est parti d’une alerte donnée aux éléments de police et de la protection civile par les parents du malheureux. Aussitôt tenus au courant, les hommes du commissariat de police du Sotuba, en commune I du district de Bamako, se sont mis au travail, de même que les agents de la protection civile. Le déploiement des agents des deux corps a permis, le 9 février dernier, de repêcher le corps contusionné sans vie du jeune Mamadou Diarra. Des sources confondantes, la victime était jardinière. Le jeune défunt était également natif d’une localité appelée Goundo, dans la circonscription de Koulikoro. Présent dans la capitale malienne depuis quelques moments, il était logé chez un certain Dramane Coulibaly, son oncle. Ce dernier était un instituteur de premier cycle domicilié au quartier Sangarébougou de Bamako. Le défunt avait fait ses fiançailles au village. Avec l’espoir d’obtenir un peu d’argent avant la cérémonie de son mariage, le regretté était venu dans la ville des trois caïmans. Une fois à Bamako, explique notre source, Mamadou Diarra a été confié à son oncle Dramane. A son tour, l’oncle Dramane a confié Mamadou à l’un de ses voisins du nom du Soumaïla Coulibaly. Ce dernier faisait du jardinage au bord du fleuve. C’est ainsi que Mamadou Diarra va commencer à apprendre le métier aux côtés du sieur Soumaïla. Sans aucune difficulté, le jeune de 18 ans menait pratiquement son travail d’apprentissage tous les jours. Il demeure constant et coriace jusqu’à ce mercredi, 8 février 2023, où une affaire de vol de téléphone appartenant à un autre jardinier va susciter de doute sur le jeune. « Ce jour 8 février, il a été signalé que le téléphone appartenant à la femme d’un autre jardinier a été volé. Mamadou Diarra a fait l’objet de suspicion des autres jardiniers qui avaient décidé de se rendre justice ». « Ainsi, ils ont invité le jeune jardinier aux environs de 23h au bord du 3^ème pont. C’était pour chercher ensemble le téléphone disparu », ajoute la même source. Comme il ne se reprochait absolument rien, le jeune Mamadou s’est alors rendu sur le lieu avec l’espoir de prouver qu’il n’est nullement impliqué dans l’histoire de vol. Une fois arrivé sur le lieu, le jeune va être finalement bastonné à mort avant d’être abandonné dans l’eau du fleuve du 3^ème pont de Bamako.

Des révélations faites par le sieur Dramane Coulibaly, son oncle, il ressort que « son neveu Mamadou Diarra a été torturé, ses deux pieds attachés par la ceinture de son pantalon, sa tête cognée contre le sol et portant des traces de sang, avant d’être jeté dans l’eau du fleuve ».Au moment où nous mettons cet article sous presse, tout faisait dire que les enquêtes se poursuivaient par les éléments de police du commissariat de Sotuba, afin de mettre la main sur les personnes impliquées dans cet assassinat odieux. Ainsi, les parents et les voisins du défunt attendent impatiemment la suite de cette affaire. Venu à Bamako avec l’idée d’amasser des sous pour son argent, le jeune de 18 ans finit par quitter ce monde à cause d’une affaire de vol de téléphone portable. Qu’est ce qui est alors caché derrière cette affaire de téléphone ?

Mamadou Diarra