Sénégal : l’appel responsable de l’opposant Ousmane Sonko !
Après avoir été libéré et placé sous poursuite judiciaire, l’opposant et leader du parti « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité », Ousmane Sonko a animé ce lundi 8 mars 2021, une conférence de presse à la place de Nation « ex-obélisque », devant des milliers de personnes.
Ils étaient des milliers des jeunes à se rendre à la place de Nation de la capitale sénégalaise, Dakar pour répondre l’appel de leur mentor, Ousmane Sonko, fraîchement sorti de la prison. L’opposant accusé de « viols répétés » et « menaces de mort », a saisi cette occasion pour animer une conférence de presse.
Au cours de cette conférence, le leader du Pastef Les Patriotes a appelé le peuple du Sénégal à faire preuve de maturité pour éviter que la « révolution sénégalaise » ne soit comme celle d’un pays voisin, en indexant le Mali. Selon lui, beaucoup des révolutions se sont tenues en Afrique ces dernières années mais l’aboutissement n’a pas été ce que le peuple attendait. Parce que dit-il, « en voulant coûte que coûte procéder par radicalisme, nous avons ouvert la boite de pandore où c’est l’armée souvent, avec des éléments préparés avec des puissances d’occultes, qui héritent du pouvoir, et remettant en cause tous les acquis démocratiques ».
Par ailleurs, le président du Pastef Les Patriotes, demande aux sénégalais d’être tactiques et intelligents. Avant de dire que la révolution est déjà lancée, pour lui, « aucune puissance interne et externe ne peut l’arrêter ». Selon Ousmane Sonko, « le peuple a pris sa responsabilité, et a compris l’enjeux ». Avant d’appeler ses partisans de conduire cette révolution à son terme intelligemment au plus tard en 2024. « Cela ne veut pas pourtant dire que nous allons refaire tomber la ferveur », a-t-il indiqué.
Il exige, par ailleurs, à l’État sénégalais, la réparation des familles de victimes des dernières manifestations pour adoucir où amoindrir leurs peines. En outre, il exige aussi la libération « immédiate » et « inconditionnelle » des « prisonniers politiques » ensuite une enquête indépendante pour situer les responsabilités afin de traduire les acteurs en justice. Il affirme ainsi qu’une plainte sera déposée à la Cour pénale internationale, car selon lui, « il s’agit d’un crime contre l’humanité ».
Ibrahim Djitteye