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Rentrée scolaire 2022-2023 : Ces milliers d’élèves victimes du diktat terroriste - LE PAYS
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Rentrée scolaire 2022-2023 : Ces milliers d’élèves victimes du diktat terroriste

A Bamako, capitale du Mali, si la rentrée scolaire 2022-2023 a été effective lundi 3 octobre 2022, les enseignants des localités comme Sikasso, Kadiolo, Kayes ont  simplement boycotté la reprise des cours. À cela s’ajoute le cas des milliers d’écoles déjà fermées à cause du terrorisme dans le pays.

Si l’éducation demeure le socle de tout développement d’une nation, des milliers d’apprenants maliens se voient désespérément privés de leur bonheur. Une situation qui s’explique par la colère des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, en plus du diktat imposé aux citoyens par des individus sans foi ni loi. Courant le lundi 3 octobre dernier, tous les parents d’élèves s’étaient réjouis du retour des enfants à l’école. Mais ce moment, fortement attendu,  n’a pas pu être une réussite totale. En effet,  la rentrée scolaire 2022-2023  n’a pas été effective partout dans le pays. En plus des zones où les terroristes dictent leurs lois, de nombreux élèves n’ont pas pu suivre leur première leçon, ce jour de la rentrée des classes, à cause de la fermeture des écoles. Pendant que Mme Sidibé Dédéou Ousmane, ministre de l’Education nationale, et le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, lançaient le démarrage officiel des cours, les enseignants de la région de Kayes suivaient le mot d’ordre du boycott lancé par des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Bien avant le jour de la rentrée, ces derniers avaient adressé une lettre à la ministre. Cela, pour demander le départ pur et simple du directeur de l’académie d’enseignement  de Kéniéba, dans la région de Kayes. A titre de rappel, il convient de retenir que ce directeur est accusé d’être à l’origine de l’emprisonnement d’un enseignant lors du déroulement des épreuves écrites du DEF, session de juin 2022. Les syndicalistes et leurs militants de la région de Kayes  ont boycotté la rentrée par le fait que le directeur de cette académie  est jusque-là resté à son poste. Le même constat a été fait dans les écoles publiques de Sikasso, une autre région du Mali. Alors que les écoles privées ont effectivement démarré les cours, les écoles publiques sont restées fermées à cause du boycott des enseignants de la synergie. Ils réclament le « paiement immédiat » de leurs salaires du mois de septembre dernier. Ce n’est pas tout. Les enseignants des collectivités de Kadiolo, dans la région de Sikasso,  se sont fait également entendre. À la différence des autres, ils ont choisi le jour même de la rentrée scolaire pour le début d’une grève. À chacun son motif, les syndicalistes de Kadiolo et leurs militants plaident pour l’annulation d’une décision de mutation de certains directeurs d’école fondamentale.

L’ombre de terrorisme a plané

Depuis la rectification de la transition politique au Mali, l’armée malienne est montée en puissance. D’une posture défensive, le système présentement activé a permis aux vaillants soldats d’être dans une posture offensive. Des terroristes sont recherchés jusque dans leur nid, traqués et neutralisés par les forces armées maliennes. Ces efforts en cours, salués et kiffés par les citoyens lambda du pays, n’ont malheureusement pas permis d’ouvrir toutes les écoles maliennes. Au nord du pays, tout comme au centre, des milliers d’enfants sont privés d’école à cause du diktat terroriste. Partant de certaines informations, il ressort que « près de 1 500 écoles » sont concernées par la fermeture. « Nous avons énormément d’écoles fermées suite à l’insécurité. Des stratégies sont mises en œuvre pour maintenir la routine pédagogique en attendant que la sécurité revienne et que l’école reprenne formellement ses activités. Dans toutes les écoles fermées, ce sont des stratégies qu’on a mises en œuvre. Les réunions préparatoires de la rentrée scolaire se sont tenues dans toutes les académies et les CAP », explique le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Kinane Ag Gadeda, selon nos confrères de ‘’Studio Tamani’’. Sur la base d’une information relayée par nos confrères de ‘’Renouveau TV’’, il est indiqué que plus de 1700 écoles maliennes sont actuellement fermées à cause de l’insécurité. Il s’agit, indique la même source, de l’information résultant d’un rapport produit par  l’organisation Education sans délai en date de septembre 2022. Lequel rapport évoque la fermeture d’environ 1 730 écoles, affectant plus de 520 000 élèves et 10 000 enseignants enregistrés dans le pays.

Mamadou Diarra

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