Préservation du patrimoine Documentaire : Le Comité national « Mémoire du Monde » prépare le rapport quadriennal du Mali
La Bibliothèque nationale a abrité, les 15 et 16 novembre 22, une table-ronde de préparation du rapport quadriennal du Mali sur la préservation, la promotion et l’accessibilité du patrimoine documentaire, y compris le patrimoine numérique. C’était sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le professeur Amadou Keïta accompagné de l’Ambassadeur du Japon et le Représentant résidant de l’UUNESCO au Mali.
Avec pour missions, entre autres, de créer et tenir à jour le Registre national de la Mémoire du monde, d’encourager, centraliser et évaluer les propositions d’inscription au Registre national ou encore d’assurer la promotion au Mali du Programme Mémoire du monde, le Comité national « Mémoire du Monde » organise une table-ronde, les 15 et 16 novembre, dans le cadre du suivi de la Recommandation concernant la préservation et l’accès au patrimoine documentaire y compris numérique a été adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2015 lors sa 38e session.
En effet, l’UNESCO a mis en place le Programme Mémoire du monde en 1992, après avoir pris conscience de l’état de préservation alarmant du patrimoine documentaire et de la précarité de son accès dans différentes régions du monde. D’importantes collections dans le monde ont souffert des dommages divers : pillage et dispersion, trafic illicite, destruction, locaux et financements inappropriés ont contribué à mettre ce patrimoine en péril. De nombreux documents ont disparu à jamais ; de nombreux autres sont en péril.
Cette cérémonie a été l’occasion pour Dr Bazoumana Traoré, expert dans le domaine des manuscrits de faire une présentation. Selon lui, l’objectif général du projet « Mémoire du Monde » est de contribuer à la mise en place d’un système holistique de gestion et de valorisation des manuscrits anciens du Mali. Quant à ses objectifs spécifiques, ils sont, entre autres : Faire l’état des lieux des filières de formation sur les manuscrits anciens au Mali ; proposer des filières de formation qui combinent Intelligence Artificielle et d’autres aspects des TIC ; sensibiliser les populations maliennes (notamment les jeunes et les femmes) sur l’importance de la protection et sur les valeurs des manuscrits anciens ; élaborer un projet de loi spécifique pour la sauvegarde et la gestion des manuscrits anciens ; renforcer les capacités de tous les acteurs concernés par la loi.
Dans son discours, le ministre Amadou Keïta a indiqué que le programme Mémoire du Monde, qui bénéficie au niveau mondial du soutien financier du Japon, a permis dans plusieurs nations d’Afrique et du monde, dont le nôtre, de passer le flambeau de la pensée scientifique des siècles derniers à la génération d’aujourd’hui. Parlant du cas du Mali, le ministre dira que malgré tous les efforts, beaucoup reste à faire. « Ce sera sans doute la quintessence du rapport quadriennal que nous nous apprêtons à produire sur nos actions phares et nos résultats obtenus de la préservation, la promotion et l’accessibilité du patrimoine documentaire, y compris numérique », expliquera-t-il.
Le ministre, pour finir, a assuré de sa disponibilité à œuvrer à maintenir la dynamique du Comité national, en sa qualité de tutelle désignée mais aussi en tant qu’enseignant-chercheur, pour qui la source du savoir se trouve, en grande partie, dans notre patrimoine documentaire.
B. Guindo