Polémique autour du concours de recrutement des maitres-assistants : Le Collectif des vacataires n’en décolère pas
Le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles ont organisé ce mardi 22 novembre 2022 un sit-in devant la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sis sur la colline de Badalabougou. Objectif : Dire non au recrutement de l’enseignement supérieur entaché, déclare-t-il, d’irrégularité, du népotisme, du favoritisme et de la non transparence. En effet, les manifestants demandent la démission immédiate du ministre Amadou Keita et de son secrétaire général.
Les hostilités se poursuivent entre le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles du Mali et le ministre charge de l’Enseignement supérieur. Cela, suite au dernier concours direct de recrutement des maitres assistants de l’Enseignement supérieur. En effet, le collectif a organisé mardi dernier, un sit-in devant la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour montrer son exaspération vis-à-vis d’un recrutement dont il déplore son “irrégularité“ et sa “non transparence“.
Sur les pancartes nous pouvons lire : « Budget 2022 2 647 Milliards FCFA, 89 docteurs : moins de 800 millions. Recrutez-le !» ; « LMD : 1enseigant pour 25 étudiants, Mali : 1 enseignant pour 269 étudiants » ; « Amadou Keita, trop c’est trop ! Démissionne ! » ; « Recrutez les docteurs ! » ; « Mali solidaire : 89 docteurs en chômage » ; « Respectez nos docteurs ! » ; « Amadou Keita, Mali Kura ! Non à des résultats aux compte-gouttes passe main ! » D’autres scandaient « Pr. Amadou Keita, démissionne ! » ; « Dr. Amadou Ouane, démissionne ! »
Dans sa déclaration lue par le président de la Commission media, Dr. Alou Coulibaly, le collectif des docteurs vacataires des universités, instituts et grandes écoles du Mali sollicite la démission immédiate et sans condition du ministre Amadou Keita « en raison de son incompétence à promouvoir les vertus de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », déclare-t-il. En outre, le collectif par la voix de son président de la Commission media demande aussi au Secrétaire général du département, Dr. Amadou Ouane de rendre le tablier sans délai.
Par ailleurs, le CDVUIGEM appel les plus hautes autorités du pays à infliger des sanctions à l’encontre de toutes les autorités universitaires impliquées dans ce processus de recrutement « frauduleux » et à réparer intégralement les dommages causés aux candidats injustement écartés et exclus du processus. L’ouverture d’un nouveau processus de recrutement des Maitres-assistants avant la fin de 2022 est aussi réclamé par le collectif lors du sit-in organise devant la DGESRS.
Outre cela, le collectif exhorte les autorités à s’atteler sérieusement à la promotion de l’enseignement, de la formation et de la recherche de qualité pour que le Mali soit cite parmi les pays en progrès économique et social. « Dans ce sens nous devons emboiter les pas aux autres pays africains comme le Sénégal, la Cote d’Ivoire, l’Algérie, le Ghana, le Maroc… », indique Dr. Alou Coulibaly, président de la Commission media du Collectif.
Pour Dr. Alou Coulibaly, le Collectif n’exclut pas de faire recours à toutes les voies légales pour satisfaire ses doléances. « Par ailleurs, dans le cadre de ses futures actions, le Collectif n’exclut pas le recours à toutes les voies constitutionnellement reconnues notamment : la désobéissance civile, des manifestations sur les voies publiques, grève de la faim, saisine de la justice… si les doléances énumérées ci-dessus restent sans suite », martèle-t-il.
Le Collectif sollicite également l’implication de l’exécutif et de l’organe législatif pour un dénouement heureux de cette affaire qu’il considère comme « scandaleuse » depuis l’avènement de la démocratie au Mali.
Ibrahim Djitteye