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Lafiabougou : L’ONG SantéSud appuie une trentaine de couples pour le mariage civil - LE PAYS
SOCIETE

Lafiabougou : L’ONG SantéSud appuie une trentaine de couples pour le mariage civil

Les responsables de l’ONG SantéSud, les griots, amis, voisins et ceux de la mairie de Lafiabougou, un des quartiers de la commune IV du district de Bamako, s’étaient réunis, mercredi 5 octobre 2022, pour célébrer le mariage collectif d’une trentaine de couplés, composés de jeunes et de vieux confrontés à un manque de moyens pour l’obtention des documents légaux attestant leur union.

SantéSud est une organisation de la société civile française reconnue d’utilité publique. L’ONG agit pour un accès durable à des soins de qualité dans les pays en voie de développement, et accompagne les initiatives locales. Elle a bénéficié de l’accompagnement d’un financement de l’Agence française de développement (AFD) pour la mise en place d’une approche innovante.

Pour venir en aide aux familles indigentes, les responsables de l’ONG SantéSud ont pris en charge, mercredi dernier, le mariage collectif de 25 couples à la mairie de la commune IV de Bamako. Pour Ibrahima Lah, chef du projet de l’ONG SantéSud, l’objectif général du mariage collectif consiste à faciliter l’obtention de l’acte de mariage aux 25 familles indigentes identifiées pour la cérémonie. L’objectif spécifique est de sensibiliser lesdites familles sur l’importance et les procédures de l’enregistrement du mariage civil. D’après lui, l’idée de soutenir les nouveaux mariés est partie d’une longue réflexion visant à faciliter les soins socio-sanitaires pour les familles vulnérables ou indigentes. « Dans notre activité, on s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de familles indigentes qui n’ont pas de papier de mariage. Ce sont des familles qui se sont limitées à la célébration du mariage religieux et coutumier, sans être devant le maire. Devant la loi, rien ne prouve que ces gens sont mariés. Donc, si on entamait des démarches pour l’obtention des récépissés Ramed afin de faciliter leurs soins de santé, on se rendait compte que le récépissé ne pouvait pas être immatriculé au nom de la famille, parce que rien ne montrait que les personnes ciblées s’étaient mariées. Quand on a vu plusieurs cas de familles comme ça, on s’est dit qu’on va accompagner lesdites familles », a expliqué le chef de projet. La première phase du projet « faciliter l’accès aux dispositifs de protection sociale et sanitaire des familles vulnérables en commune IV de Bamako » a commencé en 2019. Le projet est à sa deuxième phase. « La première phase a été consacrée à l’identification et à l’immatriculation des familles indigentes au Ramed (Régime d’assistance médicale équivalent à l’AMO et destinée aux familles indigentes ». « Nous sommes maintenant à la seconde phase qui consiste à trouver des voies et moyens pour l’obtention des documents légaux de mariage pour ces familles. D’où la célébration du mariage de ces 25 couples à la marie », soutient Ibrahima Lah qui a précisé que les bénéficiaires détiennent tous le certificat d’indigence. Pour Issa Sidibé, 5ème adjoint au maire de la commune IV, chargé de l’état civil, la marie s’est engagée, depuis 2016, à aider les populations qui ont des difficultés documentaires. « Ce n’est pas la première fois qu’une telle activité se passe dans la commune. Cela ne sera pas non plus la dernière, parce que nous sommes élus pour résoudre les problèmes des populations au sein de ce centre II de Lafiabougou », a-t-il dit, précisant que certains couples s’étaient mariés il y a plus de 10 ans, mais n’avaient aucun acte de mariage faut de moyens. D’après M. Sidibé, le maire ne prend pas de l’argent aux couples lors de ce mariage collectif. Et l’ONG SantéSud paie, en tout, 10 000F par couple pour l’obtention du document d’acte de mariage, alors que le montant réel dépasse largement cette somme en temps normal, selon le maire. En tant que bénéficiaires, Daouda Coulibaly et sa femme Mariam Diarra annoncent être satisfaits du mariage collectif. « Nous nous sommes mariés il y a longtemps, mais il n’y avait aucun acte de mariage entre nous, parce que la célébration du mariage à la marie demande beaucoup de dépenses dans notre société, le jour même du mariage. Tout le monde ne peut pas supporter ces dépenses », ont-ils dit, annonçant que le manque d’acte de mariage est en train de susciter pas mal de problèmes au sein de nombreux foyers de nos jours.

Mamadou Diarra

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