Guterres : « Les salles de classe doivent rester des lieux de paix et d’apprentissage »
Socle de tout développement humain, l’éducation se trouve permanemment au cœur de presque toutes les actualités nationales du Mali et d’ailleurs. En date de ce vendredi 9 septembre 2022, les pays du monde célèbrent la Journée internationale de la protection de l’éducation contre les attaques. Dans un message qu’il a voulu adresser au monde, le Secrétaire Général de l’ONU a estimé que « les salles de classe doivent rester des lieux de paix et d’apprentissage ».
Dans un monde où la primauté ne cesse d’être accordée à l’acquisition du savoir, l’éducation doit rester « un droit humain et fondamental ».Le droit qui « tient un rôle décisif dans la réalisation de la paix et du développement social », selon Antonio Guterres. Avec des attaques terroristes, des conflits à l’intérieur des pays d’Afrique et du monde entier, le droit à l’éducation connait, de plus en plus, un sort lamentable. « Ce droit continue d’être attaqué, en particulier dans les zones touchées par des conflits. En 2020 et 2021, la coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques a dénombré plus de 5.000 cas dans lesquels des écoles et des universités avaient été la cible d’attaques ou utilisées à des fins militaires », rapporte le Secrétaire Général. Aussi, a-t-il poursuivi, « plus de 9.000 étudiants et éducateurs ont été tués, enlevés et arrêtés arbitrairement ou blessés. Il s’agit, pour la majorité, des femmes et des filles ». La prolifération de ces attaques empêche des millions d’apprenants vulnérables à accéder à l’éducation, un droit reconnu et garanti à tous les Peuples du monde. Ces attaques exacerbent les risques de violences sexuelles et de recrutement des enfants par des groupes armés. Ces attitudes à bannir et circonscrire doivent, selon M. Guterres, être arrêtées. En clair, le secrétaire général évoque ceci : « Il faut que cela (attaques contre l’éducation) cesse immédiatement. Les salles de classe doivent rester des lieux de paix et d’apprentissage ». Se fiant aux propos du responsable onusien, de nombreux pays ont pris des dispositions pour la protection des établissements d’enseignement qui en ont besoin. Auxdits Etats, le secrétaire demande d’approuver et de mettre en œuvre la déclaration sur la sécurité des écoles. À ses dires, les obligatoires émanant du droit international et du droit international humanitaire doivent être respectées en matière de l’éducation. Saisissant la même occasion, il convie les Etats et les acteurs du monde éducatif à veiller sur la protection du droit à l’éducation. « Il faut continuer de recenser les attaques, enquêter sur toutes celles qui sont commises et amener leurs auteurs à en répondre. En cette journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques et en vue du Sommet sur la transformation de l’éducation qui se tiendra prochainement, œuvrons ensemble pour garantir à toutes et à tous un accès à une éducation sûre », termine Antonio Guterres.
Mamadou Diarra