FARAKO dans la région de Sikasso : Le champ et l’usine du thé abandonnés
Farako est un village situé à 30km de Sikasso dans la commune rurale de Finkolo sur la route du Burkina-Faso. C’est à quelques kilomètres de ce village que se trouve le champ et l’usine du thé du Mali. Ladite ferme couvre une superficie de 402 hectares.
Au Mali, le champ du thé a été initié par le gouvernement et la République populaire de Chine dans le but de réduire l’exportation du thé et ainsi participer à la rentabilité de l’économie malienne.
Selon nos informations, après de nombreuses recherches, c’est le village de Farako qui a été désigné comme étant l’endroit le plus approprié pour la culture du thé. C’est dans ce contexte que les premiers théiers sont arrivés au Mali.
Quant à l’usine, elle a été créée dans les années 1966 et a été inaugurée en 1972. Elle était d’abord gérée par les Chinois et produisait, en moyenne, 100 à 150 tonnes par an et plusieurs variétés du thé étaient mises sur le marché. Et après le départ des Chinois, c’est Souleymane Koné dit Farcy qui a été le repreneur. Depuis, l’entreprise a connu des difficultés tant sur la gestion de l’usine que sur la gestion du champ. Ce qui a conduit l’entreprise à la chute. A cela s’ajoute les manques de matériels pour la production. Depuis le 31 avril 2011, l’usine ne produit plus du thé. La plupart des ministres en charge de ce domaine ont fait beaucoup de promesses pour redémarrer les activités dans l’usine, mais hélas. Rien n’est encore fait. Cette usine qui faisait du Mali l’un des pays de l’Afrique qui produit beaucoup du thé est aujourd’hui juste un souvenir pour la région de Sikasso. Et c’est dommage pour le Mali car le thé est une richesse qui contribue à booster l’économie malienne, vu que 95% des Maliens consomment du thé.
Rappelons que l’usine était bien entretenue au temps du président Moussa Traoré. Elle a commencé à chuter sous le régime du président Alpha Oumar Konaré. Dès lors, la situation va de mal en pis. Le champ est déplorable, les théières sont à l’abandon. Vu la quantité du thé que les Maliens consomment par an, il est temps que les Maliens, particulièrement le gouvernement prennent les choses en main pour éviter l’exportation du thé qui coûte des millions au Mali alors que le champ est là et l’usine aussi. Alors il faut que cela soit exploité au maximum.
Tioumbè Adeline Tolofoudié, Stagiaire