Douentza : La population s’oppose à la fermeture de la BIM-SA
Les populations de Douentza ont marché hier, lundi 15 mars 2021, de la place publique Danqui Moussa en passant par le logement du gouverneur. Objectif : s’opposer au départ de la Banque Internationale pour le Mali, BIM sa, de la ville de Douentza, une capitale régionale.
La BIM sa a fermé, il y a deux semaines, ses portes à Douentza à cause de l’insécurité. Les populations de cette ville, notamment les clients de la BIM sa, sont victimes d’un embargo imposé à eux à cause de l’insécurité. En effet, cette banque a décidé de fermer ses portes à Douentza parce qu’elle dit être en difficulté quant au transport de l’argent dans cette ville. Ladite décision a été contestée par la population de Douentza, notamment les clients de la banque concernée.
Enseignants, médecins, commerçants, transporteurs, élèves, bouchers, la Cafo… ont tous dit non à la fermeture de la BIM sa à Douentza. Ils ont exprimé leur opposition à travers une marche pacifique tenue hier, lundi 15 mars 2021. Sur les banderoles, on pouvait lire : « les organisations de la société civile de la Région de Douentza disent : Non à la fermeture de la BIM sa de Douentza ; non à la violation des droits des clients ».
Selon Oumar Diop, un des manifestants, la banque a fermé ses portes à Douentza sans prévenir ses clients. « Le 19 février, la banque a envoyé un message à ses clients de Douentza pour leur demander de s’adresser au Directeur de Sevaré. Ils n’ont pas dit que la BIM-sa de Douentza allait être fermée », a déclaré cet enseignant syndicaliste. A l’en croire, c’est à la grande surprise des clients que la BIM sa a fermé ses portes à Douentza sans avertissement. « Aujourd’hui, il y a environ 40% d’enseignants inscrits à la BIM sa qui n’ont pas perçu leur salaire parce qu’il leur faut aller jusqu’à Sévaré. Les commerçants et autres ne peuvent faire ni dépôt ni retrait de leur argent », déplore Oumar Diop.
Ce que revendiquent les manifestants, c’est le retour de la banque dans la ville. Ils sollicitent à ce que les autorités fassent tout pour bien sécuriser le transport de l’argent à Douentza. « Nous ne pouvons pas toujours aller à Sévaré pour nos opérations bancaires. Si la BIM a de difficultés dans le transport de l’argent de Sévaré à ici, il faut que l’État l’aide dans ce sens. Nous nous opposons à cette fermeture qui penalise », a déclaré un autre manifestant.
Boureima Guindo