Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-Mali) : Amadou Diallo appelé à démissionner de la présidence
À la faveur d’une conférence de presse tenue le samedi dernier au siège du Conseil local de la jeunesse de la commune IV, des membres du bureau exécutif ont demandé la démission de Amadou Diallo de la présidence du bureau national de la faitière des jeunes du Mali, le CNJ-Mali. Il est accusé d’incapacité à unir la jeunesse malienne, de ne pas évoluer dans la mise en œuvre du plan triennal, d’une mauvaise gestion, d’une indisponibilité vu son occupation dans le CNT…
Les présidents des conseils locaux de la jeunesse de la commune II, Cheick Tidiane Sangho ; de la commune IV, Idrissa Coulibaly ; de la Commune V, Habib Dakuo ; les présidents des conseils régionaux de Koulikoro et de Kidal ont, tour à tour, dénoncé la gestion « calamiteuse » du CNJ-Mali par son président, Amadou Diallo.
« La faitière de la jeunesse souffre aujourd’hui. Elle souffre depuis plus d’un an », a déploré Habib Dakuo, un des vice-présidents du CNJ et président du conseil local de la jeunesse de la commune V. Pour ce dernier, Amadou Diallo qui devait, après son élection, travailler à unir la jeunesse malienne a échoué à ce devoir. « Le camarade a eu plus d’un an à travailler à l’unité de la jeunesse malienne. Mais malheureusement, à la date d’aujourd’hui, rien n’est fait », déclare le président du Conseil local de la jeunesse de la commune V qui accuse Amadou Diallo d’un manque de leadership. Amadou Diallo, aux dires de Habib Dakuo, au lieu de travailler au rassemblement de la jeunesse, travaille plutôt à la division. Ce n’est pas tout, Amadou Diallo n’a pas, selon les conférenciers, évolué dans la mise en œuvre du plan triennal. Aussi, il lui est reproché d’avoir décaissé 16 millions de F CFA dans le compte de la faitière des jeunes du Mali sans donner aucune explication aux autres membres du bureau, en tout cas pas aux conférenciers.
L’affaire de représentation du CNJ dans le CNT
Habib Dakuo a profité de cette conférence de presse pour dénoncer le silence de Amadou Diallo sur la violation du quota accordé aux jeunes par les autorités transitoires pour la composition de l’organe législatif de la transition. Dans le CNT, Amadou Diallo a été désigné secrétaire parlementaire. Ce qui ne lui permet pas, selon les conférenciers, à jouer pleinement son rôle de président au CNJ. « Nous avons appris que notre camarade Amadou Diallo est secrétaire parlementaire dans le CNT. Secrétaire parlementaire, c’est un poste plein ; ça implique de la disponibilité… » déclare Habib Dakuo qui estime que Amadou Diallo devait démissionner de son poste de président du CNJ. « Le bon sens voudrait qu’à l’image de son président, le colonel Malick Diaw, qu’il démissionne de lui-même pour se consacrer au CNT », estime Habib Dakuo qui accuse Amadou Diallo de passer à des pratiques peu orthodoxes pour se maintenir à la présidence de la structure faitière des jeunes du Mali.
Si le président du CNJ ne démissionne pas de lui-même, ces membres de son bureau l’appellent à le faire. Ils projettent d’ailleurs une conférence nationale unitaire extraordinaire en mi-février pour l’éjecter de la présidence. Selon eux, ils ont déjà les 1/3 des membres du bureau. Ce qui leur permet d’organiser cette conférence nationale.
Cette conférence, selon Habib Dakuo, leur permettra d’aboutir à l’unité et à l’émergence de la jeunesse malienne.
Boureima Guindo