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Chambre régionale d’agriculture de Bamako : L’élection du nouveau président, Sanoussi Boua Sylla, contestée

Amidou Diarra, membre sortant de la délégation de la Chambre d’agriculture de la commune VI, non moins conseiller du chef du village de Magnambougou et Cheick Fantamady Diarra, président de l’union des maraichers du district de Bamako disent non au procédé par lequel Sanoussi Boua Sylla a été  reconduit président de la chambre régionale d’agriculture (CRA) de Bamako. Cette dénonciation, faite à l’issue d’une rencontre avec la presse le dimanche 7 mars 2021, a permis aux intéressés d’étaler la connivence sur la base de laquelle Sanoussi et son nouveau staff dont Hady Niangadou ont accédé à leur poste.

Des règles violées dans toutes les étapes, en plus du non-respect du processus qui devrait unanimement aboutir à l’élection du nouveau président de la chambre régionale d’agriculture, Sanoussi Boua Sylla. Pire, des délégués ou mandataires tels que Madou Sylla et Hady Niangadou ont tous été désignés dans la « violation des normes »  prévues en la matière. En tout cas, telle reste l’affirmation donnée par Amidou Diarra et Cheick Fantamady Diarra, les frondeurs.

 « Pour la tenue de cette élection, une lettre circulaire nous avait été adressée par le ministre en charge de la question pour dire d’envoyer les COOP-CA à la direction régionale de l’agriculture qui devrait, à son tour, les envoyer au gouvernorat du district de Bamako. En plus de cela, les Procès-verbaux des trois dernières années faisaient partie, ainsi que l’extrait de l’assemblée ordinaire et le PV du comité de surveillance. Ces documents devraient être accompagnés par le statut et le règlement régissant le domaine », explique Cheick Fantamady. A ses dires, le nombre de COOP-CA (nom des filières et différentes organisations paysannes)  envoyées au gouvernorat de Bamako était 19. « Le gouverneur nous a alors appelé pour le dépouillement. Sur les 19,6 COOP-CA ont été retenues, et 13 ont été rejetées. Sur les 6 figuraient l’union des producteurs de lait, celle des maraichers du district de Bamako dont je suis le président…, » ajoute le conférencier Cheick Fantamady Diarra qui dit être étonné d’une chose dans cette élection : « Contrairement aux normes, Sanoussi Boua Sylla était le président de quatre (4) COOP-CA, parmi les 6 qui ont été retenues. Cela n’est pas normal, parce qu’une personne ne doit aucunement représenter quatre (4) COOP-CA. Pire, il a donné mandat à des gens comme un certain Magassa de la Commune V et Hady Niangadou ».

Hady Niangadou est un opérateur économique, et non un professionnel du monde paysan., selon les conférenciers. « Il n’est membre d’aucune union, encore moins de la fédération régionale de la chambre d’agriculture. Or, seuls les professionnels pouvaient être mandatés dans ce cas précis », a déclaré M. Diarra.

Le problème, dit-il, c’est que le nouveau président de la chambre régionale d’agriculture de Bamako s’est permis de présider 4 COOP-CA, au lieu d’une (1),et a donné mandat à des gens qui ne le méritaient pas. De son côté, Amidou Diarra estime que le collège électoral n’a jamais été convoqué par le gouverneur du district, ni par les maires et les chefs de villages. « Les uns ont été informés de cette élection à travers les autres. Dans presque tous les quartiers, les chefs de villages ont seulement désigné les personnes qu’ils voulaient, sans passer par la voie normale (convocation du collège électoral) », explique Amidou Diarra. D’après lui, les gens ont été, pour la première fois cette année, surpris d’apprendre que ce sont les chefs de villages qui vont désigner ces présents délégués  de l’APECAM. « Cela ne figure dans aucun de nos textes. C’est plutôt à la suite d’une assemblée générale que les délégués de l’APECAM doivent être désignés par les professionnels du secteur », a-t-il énoncé. Pour attirer les attentions, Amidou affirme que le gouverneur du district de Bamako et le ministère de  l’Agriculture ont été bien informés avant la tenue de l’élection de la CRA. Et de confier que « c’est Sanoussi Boua Sylla qui a amené sa liste. Ils ont ainsi laissé les professionnels occupant les filières et organisations paysannes  à côté pour prendre des opérateurs économiques et politiques que tout le monde connait. C’est aberrante, nous avons décidé d’attaquer ces décisions devant les juridictions compétentes ». Ce problème réside, selon lui, à deux niveaux : le mode de désignation des délégués au niveau des quartiers et des communes, en plus du mode de désignation des organisations professionnelles au niveau du district de Bamako.

Mamadou Diarra

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